Une journée d’échanges autour du moustique tigre, sous format webinaire, proposée par le GRAINE Nouvelle-Aquitaine, soutenue par l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre de la mesure 3.2 du Plan Régional Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine a rassemblé une centaine de participants. Le webinaire est d’ores et déjà disponible en replay.
Il est devenu le compagnon inopportun des apéritifs et des crépuscules d’été, sa mauvaise réputation et sa folle progression en font aujourd’hui l’attention de toutes les collectivités. Car si les citoyens sont aujourd’hui obligés bien malgré eux de cohabiter avec le moustique tigre, il est particulièrement préoccupant car potentiellement vecteur de certaines maladies infectieuses (Chikungunya, dengue, zika…).
Souvent démunis en termes de réponse (Comment réduire ces nuisances, communiquer auprès des habitants, réguler ?) face à leurs administrés, les agents des collectivités, élus, associations d’éducation à l’environnement ont répondu présents pour ce premier webinaire régional. Cette journée avait pour objectif de lancer une dynamique régionale de réflexion pédagogique sur cette problématique récente. Elle s’inscrit dans un projet plus global mené depuis 2019 par le GRAINE Nouvelle-Aquitaine sur cette thématique (recensement des outils déjà existants, recueil d’expériences, recueil des besoins des collectivités qui ont désormais la compétence lutte anti-vectorielle). La journée était coorganisée avec quatre associations du réseau GRAINE d’éducation à l’environnement : Fédération de pêche de la Gironde, CPIE Médoc, Au fil des Séounes et Ecocène.
Le matin, étaient conviés à une table ronde Johanna Fite de l’ANSES, Jean-Dominique Lebreton du CNRS et Christophe Courtin du centre de démoustification de Bordeaux Métropole. Les interventions, animées par Sarah du Vinage, ont permis de passer en revue le cycle biologique du moustique tigre, sa présence sur le territoire, le cadre règlementaire pour lutter contre cet envahisseur sans oublier les différentes méthodes de lutte. Ces échanges ont fait l’objet d’une synthèse graphique réalisée en direct par Louise Plantin, illustratrice et facilitatrice graphique, très appréciée.
L’après-midi, deux ateliers d’échanges étaient particulièrement attendus par les agents des collectivités présents au webinaire, basés sur des expériences de terrain. « Du préventif au curatif, quels moyens de lutte » était la thématique du premier atelier, animé par les associations Ecocène et Au Fil des Séounes, avec les témoignages de la ville de Poitiers (86), récemment colonisée et celle de Lescar (64) diagnostiquée depuis 2019. Différents enjeux ont été évoqués : la question de la formation, de la communication auprès des citoyens, les expérimentations avec la mise en place d’ambassadeurs dans les quartiers ou encore d’une campagne de communication décalée. Charles Tizon directeur d’Alto Pictus est également intervenu sur la question du diagnostic, et de l’efficacité des pièges.
Pour le second atelier « quel rapport coût/bénéfice dans les techniques de piégeage ? », animé par le CPIE Médoc et la FDAAPPMA, ce sont les communes de Bordeaux Métropole (33) et de Saint-Paul-les-Dax (40) qui sont venues témoigner. Achats de pièges, actions auprès des scolaires, mobilisation sociale ont été évoqués en compagnie également du centre de démoustication du Département de Charente Maritime qui a apporté son expertise aux échanges. Une large place était consacrée aux temps d’échanges avec les participants dont les questionnements étaient particulièrement foisonnants.
Tous les échanges sont disponibles en replay ainsi que les documents présentés :
www.graine-nouvelle-aquitaine.fr/
