Un Festival où la santé-environnementale se joue, se pense et se vit !

Le festival a attiré pas moins de 2000 personnes et 450 scolaires @ CPIE Périgord Limousin
En matière de santé-environnement, inviter à réfléchir sur l’interconnexion des organismes vivants et des milieux, c’est une première étape. Mais pour que le sujet interpelle vraiment, pourquoi ne pas en faire l’invité d’honneur d’un festival ? C’était le défi du Festival nature La Chevêche organisé en mars par le CPIE Périgord-Limousin pour sa 13ème édition. Pari réussi : le festival a attiré pas moins de 2000 personnes dont 450 scolaires. Le point avec Thibault Charpentier, animateur chargé de projet au sein du CPIE et Marie-Charlotte Gicquiaux, coordinatrice du festival.
Cette édition a associé le thème de la nature à la santé-environnement, pourquoi ce choix ?
C’est une décision du comité de pilotage du Festival, qui souhaitait remettre l’humain au cœur de cette connexion avec la nature. Les humains n’habitent pas dans un décor – la nature – avec des personnages secondaires, animaux ou plantes. C’est ce monde interconnecté qui rassemble tous les êtres vivants dont nous souhaitions parler. Nous participons déjà à des protocoles de sciences participatives qui participent à l’enrichissement des connaissances pour mieux comprendre et mieux cohabiter. La Chevêche, c’est un Festival nature, notre public est sensibilisé aux questions de biodiversité à l’importance de s’émerveiller du vivant et de replacer l’humain, la santé humaine au cœur de l’écosystème permettait d’apporter un éclairage nouveau sur les défis à venir.
Quel bilan pour cette édition ?
Nous espérions élargir notre public habituel pour avoir de nouvelles interactions. Et ce fut le cas puisque des professionnels du monde de la santé ont été attirés. Il y a eu un véritable engouement pour cette thématique. De nombreux festivaliers sont venus s’informer sur des débats de fond. Les jauges de 200 personnes pour les tables rondes, conférences et ciné débats étaient toutes remplies ! Les enjeux de santé et environnementaux que nous connaissons ont donné l’envie de se retrouver !
En dehors du forum des associations qui a accueilli 45 exposants, les nombreuses ateliers ont été enrichis par la thématique santé-environnement (avec notamment l’association Générations cobayes avec des sensibilisations aux téléphones portable pour les éco-délégués, des ateliers Ma Maison Ma Santé, pour mieux décrypter les gestes et produits pour un quotidien plus sain, des mini-bilans de santé environnementale avec Céline Coupeau éco infirmière, le Jeu “Toute une santé !” animé par Céline Mougard de Nature, Santé & Territoire…) et nous avons ouvert cette année les ateliers aux collégiens.
Les moments forts du festival autour de tables rondes et débats sont aujourd’hui disponibles sur la page Youtube du CPIE* Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement : on y retrouve « Les idées reçues sur la santé environnementale » ; la table ronde « l’alimentation et la santé » ; le ciné-discussion sur la fabrique des pandémies avec Marie-Monique Robin et Aurélien Mercier ; la conférence sur les blobs et les fourmis autour de l’intelligence animale et des perspectives pour la santé avec Audrey Dussutour.
Quelle suite pour le CPIE après cette première introduction de la santé-environnement au sein de votre réseau ?
Le choix du CPIE de mobiliser sur la santé-environnement n’est pas anodin. Le CPIE a la volonté de travailler et de s’emparer de cette thématique sur son territoire. Le festival ancré sous ce signe était aussi une première expérience et une manière de tester la réactivité. Au regard de la mobilisation, de la teneur des débats, des retours très positifs, cela nous conforte dans notre choix.
Nous envisageons en effet plusieurs axes de travail autour des PFAS* Les alkyls perfluorés et polyfluorés (PFAS) sont un groupe incluant plus de 4 700 produits chimiques d’origine anthropique largement utilisés qui s’accumulent au fil du temps chez l’être humain et dans l’environnement et des perturbateurs endocriniens dans le quotidien. Un autre volet est en cours d’élaboration sur les plantes allergènes et également un axe moustique tigre, pour faire suite à la conférence « Biologie d’un envahisseur : le moustique tigre » avec Aurélien Mercier, docteur en parasitologie à la faculté de pharmacie de Limoges.
Le cœur du CPIE, c’est la mise en réseau, nous travaillons avec les MFR* Maison Familiale et Rurale , les lycées agricoles, les collectivités, toutes ces axes seront travaillés à la fois pour accompagner les collectivités, les jeunes et le grand public.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette thématique ?
Consultez le site Agir-ese.org, des ressources pour agir en Éducation et promotion de la Santé-Environnement.