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Un nettoyage des sols à l’eau froide ?

Publié le 12 octobre 2018
Les microorganismes résiduels sont 500 fois moins nombreux qu’avec des détergents © Pixabay

Les microorganismes résiduels sont 500 fois moins nombreux qu’avec des détergents © Pixabay

Engagé dans une démarche d’écomaternité depuis 2015, le Centre Hospitalier de Guéret dans la Creuse s’est lancé dans une expérimentation pour laver ses sols sans polluer l’air intérieur. Pour y arriver, la maternité a opté pour la microfibre, le balai… et l’eau froide ! Les résultats des tests de surfaces sont étonnants : explication avec Virginie Layadi, Ingénieur qualité en développement durable.

Comment est venue l’idée ?

Nous cherchions une solution pour nettoyer sans substances chimiques. Certains espaces étaient en nettoyage vapeur. Pour d’autres nous n’avions pas réussi à trouver un produit sain pour les sols. Fabienne Conchon, Cadre hygiéniste, avait orienté mon mémoire d’école de cadre sur le nettoyage à l’eau froide. Nous l’avons d’abord testé dans l’écomaternité.

En quoi cela consiste ?

Nous procédons en deux étapes. D’abord, on balaie avec de la microfibre puis on nettoie avec une autre microfibre à l’eau froide. C’est cette action de nettoyage mécanique qui rend inutile les détergents. La microfibre, qui a des propriétés électrostatiques, capte la poussière lorsqu’elle est utilisée sèche. En l’humidifiant, elle va plus loin en décrochant la saleté tenace.

Que révèlent les tests de prélèvements de surface ?

Lorsque nous avons mis ce protocole en place, nous avons décidé d’augmenter la fréquence des prélèvements de surface pour vérifier qu’il n’y avait pas de problème. Les résultats sur un an de test sont plus que satisfaisants : les microorganismes résiduels sont 500 fois moins nombreux qu’avec des détergents !

Quels sont les bénéfices ?

Pour les agents de nettoyage, les bénéfices sont évidents, même si cela n’a pas été simple de changer leurs habitudes… Avec le nettoyage à l’eau, il n’y a pas de biofilm qui se dépose sur le sol, puisqu’il n’y a plus de produits, ce qui donne par ailleurs un aspect visuel « plus propre ». Avant, il fallait passer de temps en temps la décapeuse pour désencrasser. Aujourd’hui, la technique est plus souple et demande moins d’efforts, notamment au niveau du dos. Quant aux bénéfices pour les patients et les nouveaux nés, le bilan est plutôt positif car il n’y a plus de substances nocives qui peuvent être à l’origine d’allergies, par exemple.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Au regard de ces résultats, nous avons étendu la démarche à l’ensemble des services, tout en restant vigilants sur les zones à risque et en continuant les prélèvements réguliers. La prochaine étape concerne le nettoyage des surfaces hautes.

www.ch-gueret.fr

Vous souhaitez en savoir plus sur cette thématique ?

Consultez le site Agir-ese.org, des ressources pour agir en Éducation et promotion de la Santé-Environnement.

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