Parmi différents projets d’aménagement, c’est la caserne Marceau et ses 4,5 hectares, à l’entrée du centre-ville nord, qui a été choisie pour appliquer la méthodologie d’Evaluation d’Impact sur la Santé à Limoges. La démarche vise à prendre en compte la santé et le bien être des riverains et des futurs usagers. Explication avec Elisabeth Digbeu-Labbe, chargée de mission promotion de la santé au sein de la Ville de Limoges.
Comment ce projet a-t-il été choisi ?
L’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine a la volonté de développer une Evaluation d’Impact sur la Santé (EIS) par territoire et nous a demandé d’identifier des projets. Nous avons présenté trois dossiers phares d’aménagement et c’est la reconversion de la caserne Marceau de la Ville de Limoges qui a été choisie. Cette caserne, aujourd’hui en friche, fait l’objet d’une opération d’aménagement et de reconversion avec des logements, du service ainsi que des commerces. Le site constitue un patrimoine de qualité, avec le maintien de bâtiments requalifiés et une phase de démolition commencée en 2016. Cette EIS, inscrite à la fois dans le Contrat Local de Santé 2018/2022, et dans la charte « Limoges Ville Santé Citoyenne », est un outil intéressant pour prendre en compte la santé dans une approche dynamique.
Où en est la démarche ?
L’équipe du comité de pilotage a été constituée, ainsi que l’équipe évaluatrice qui se réunit tous les mois. Nous avons choisi d’être accompagnés par l’Observatoire Régional de la Santé Nouvelle-Aquitaine pour nous acculturer et donner une cadence à la progression de cette EIS. Nous avons cadré le projet en retenant deux composantes : les espaces publics et les activités économiques (le marché). C’est une phase intermédiaire, celle de l’analyse. Nous allons caractériser les effets des composantes et leur impact sur la santé au travers des déterminants de santé que sont le cadre de vie, l’environnement social, l’environnement physique (qualité air, biodiversité…) et les comportements individuels. L’objectif est double : contribuer à faire de cette opération urbanistique un vecteur de qualité de vie et de santé et d’expérimenter la démarche EIS pour la dupliquer dans d’autres projets.