Depuis 2011, ATMO Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec le Rectorat de l’Académie de Bordeaux a formé près de 300 enseignants de collèges et lycées de l’ancienne région Aquitaine à la qualité de l’air. La formation suscite un intérêt croissant et attire de plus en plus d’enseignants de divers horizons. La clé du succès ? Une approche pluridisciplinaire à la fois théorique et pratique.
« C’est une approche privilégiée que d’aborder une thématique sous différents angles » s’enthousiasme une enseignante de physique-chimie, ravie de participer à cette formation d’une journée au siège d’ATMO Nouvelle-Aquitaine à Mérignac (Gironde). Au sein des collèges et lycées, la transversalité des enseignements est de plus en plus recherchée pour mieux appréhender la complexité et la globalité d’une problématique. « 75% des participants sont des enseignants de disciplines scientifiques. Aujourd’hui, il y a aussi un professeur de philosophie, une infirmière scolaire, un professeur de français » précise Muriel Dagens, chargée d’organiser des formations au Rectorat de Bordeaux, dans les thématiques liées aux grandes problématiques environnementales inscrites dans les programmes scolaires.
Au menu : présentation du dispositif de surveillance de la qualité de l’air avec les principaux polluants de l’air, leurs sources, des impacts sanitaires de la pollution de l’air avec une épidémiologiste, visite d’une station de mesure de la qualité de l’air et d’un laboratoire métrologique. Une boîte à outils est ensuite proposée aux enseignants. Ils y retrouveront des ressources pédagogiques (vidéos, guides, expériences) à partager avec leurs élèves. Puis les enseignants réfléchissent à un projet pluridisciplinaire à mettre en place dans leur établissement. « On sent une volonté de se former à la notion de santé-environnement.
Au départ, la formation était technique ; nous l’avons fait évoluer vers un mode plus interactif. Nous nous sommes adaptés à la volonté du corps enseignant qui s’oriente vers le principe de collaboration » souligne Sylvanie Gassian, responsable de communication adjointe au sein d’ATMO Nouvelle-Aquitaine. Un professeur de SVT acquiesce : « Aujourd’hui, nous ne souhaitons plus seulement cohabiter mais croiser les champs disciplinaires, les faire interagir, les combiner pour améliorer la compréhension et le sens de l’analyse des élèves. La pollution de l’air, sa mesure, ses impacts sur la santé offrent une approche transversale vraiment intéressante. J’imagine déjà un projet avec le professeur de sport sur les questions de santé, le professeur d’histoire-géo sur la révolution industrielle, le professeur de chimie sur les mesures… ». De quoi nourrir de nombreux projets.