Fluidifier le trafic et réduire les émissions de gaz à effet de serre est un véritable enjeu en Gironde, où les déplacements en voiture sont prépondérants. Le Conseil Général et l’ensemble des partenaires s’engagent pour contribuer au développement du covoiturage. Moins de CO2 et d’encombrements, moins d’impact sur l’environnement… Le point avec Frédéric Perrière, Directeur Général Adjoint des Services Techniques au Conseil Général de la Gironde.
Ces dernières années, les réseaux de transports collectifs se sont considérablement développés et ont réussi à capter un nouveau public. Pour autant, la voiture reste un moyen de transport incontournable et essentiel pour beaucoup, dans un contexte où les lieux de vie et d’emploi sont de plus en plus dissociés.
En Gironde, les institutions se mobilisent pour promouvoir l’usage plus partagé de la voiture à travers un plan coordonné de covoiturage, piloté par le Conseil général de la Gironde, en partenariat privilégié avec la CUB, l’Etat, la CCI, l’ADEME et les autres collectivités locales qui ont engagé des démarches. Constitution d’un réseau d’aires, promotion auprès des entreprises, notamment à travers les plans de déplacement d’entreprises, communication, réflexion sur des accès privilégiés aux covoitureurs, sont les grands axes de l’action. Et surtout, un site de mise en relation gratuit, ouvert au grand public, dont l’ouverture est prévue début 2015.
Le covoiturage est un levier particulièrement efficace en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de particules fines. En effet, il limite les émissions liées aux kilomètres parcourus et il contribue également à diminuer la congestion routière sur les grands axes et les émissions induites. C’est aussi une mesure clé du Schéma Régional Climat Air Energie sur la partie Mobilité. En Gironde, on compte aujourd’hui une soixantaine d’aires de covoiturage pour un total d’environ 1000 places de stationnement, avec un taux d’occupation de 50%. « Les aires les plus fréquentées sont celles situées prés des échangeurs autoroutiers, à Saint-André-de-Cubzac pour l’A10, Langon pour l’A62 et Mios pour l’A63 » précise Frédéric Perrière, avant d’ajouter : « c’est une politique publique performante car elle mobilise beaucoup moins de ressources que le déploiement d’infrastructures de transport. Elle représente aussi pour les personnes qui s’y engagent une source d’économies importantes puisque les coûts d’une voiture sont partagés. En première estimation, l’utilisation des aires de covoiturage girondines fait apparaitre un gain annuel de près de 1000 tonnes de CO2. L’économie annuelle pour un covoitureur régulier est estimée à 2 500 € ». De quoi réfléchir…
Carte des aires de covoiturage en Gironde : umap.openstreetmap.fr