Début 2015, la campagne de sensibilisation d’AIRAQ qui visait à informer et alerter sur la pollution atmosphérique et la nécessité de préserver une bonne qualité de l’air a rencontré un joli succès auprès des Aquitains. Bilan avec Sylvanie Chamaillard, responsable de la communication au sein de l’association.
Quels outils aviez-vous mis en place pour cette action à destination du grand public ?
Du 21 janvier au 7 février, nous avons invité les Aquitains à s’engager pour un air plus sain. Au cœur des villes de Bordeaux, Pau et Bayonne, l’opération consistait à les inciter à adopter une ou plusieurs des « 5 bonnes Mani’Air » d’améliorer la qualité de l’air : privilégier les transports doux et la marche à pied, couper le moteur de sa voiture à l’arrêt, adopter une conduite souple, ne pas brûler les déchets verts et choisir un système de chauffage performant. Cet engagement était symbolisé notamment par le dépôt d’un ballon (voir la vidéo) dans un cube représentant les 15 000 litres d’air que respire une personne chaque jour. Nous avions également mis en ligne un mini-site dédié pour permettre à ceux qui ne pouvaient se déplacer de participer. Nous avons ensuite répété l’opération en du 22 au 31 octobre pour aller à la rencontre des habitants de Périgueux, Dax et Marmande ! Avec ces actions menées auprès des citoyens nous souhaitions rappeler que chacun a un rôle à jouer pour améliorer la qualité de l’air.
Quelques mois après la campagne, quel bilan peut-on faire ?
Nous avons eu une belle mobilisation, avec des Aquitains très réceptifs. Ce contact direct nous a permis de diffuser des messages mais aussi de recueillir des informations sur leurs préoccupations et leurs attentes, pour adapter ensuite notre communication et nos outils. Note très positive, chez la plupart des visiteurs, nous avons senti une vraie volonté de s’impliquer dans la qualité de l’air extérieur. C’est un sujet qui intéresse de plus en plus ! De nombreuses personnes sont d’ailleurs bien informées notamment sur les moyens d’agir. Néanmoins, certaines idées reçues perdurent, et un travail d’information est encore nécessaire sur des sujets tels que l’impact du brûlage des déchets verts ou des feux de cheminées, par exemple.
Quels sont les indicateurs de ce succès ?
En quelques chiffres, 2 536 personnes ont participé, dans les villes et sur Internet. Autre indicateur intéressant : AIRAQ (voir ATMO Nouvelle-Aquitaine) a enregistré de 6 000 visites par mois à 12 000 visites sur son site pendant la campagne ; nous avons multiplié par 18 les nouveaux abonnés à nos outils d’information (alertes pollution par email et sms notamment), par rapport aux objectifs mensuels et ajouté plus de 350 nouveaux fans et suiveurs à nos réseaux sociaux Facebook et Twitter. Les différents médias ont également bien relayé l’information avec de nombreux reportages télé, radio et presse. Les résultats en termes d’impact sont donc plus que satisfaisants pour une première opération. Au-delà de ces chiffres, je pense surtout que nous avons réussi à interpeller, à ouvrir un dialogue et à créer de réels engagements.
Quelles sont les perspectives ?
La sensibilisation est l’un des piliers de nos missions à AIRAQ, nous allons donc bien sûr nous inscrire dans la continuité de la démarche. Pour ce qui est de la forme, cela passera notamment par un maintien constant du dialogue avec les citoyens pour leur rappeler les enjeux et les bons gestes pour améliorer la qualité de l’air à travers les informations que nous diffusons en permanence sur notre site web, notre application mobile, les réseaux sociaux ou encore nos participations à des conférences, des débats sur la thématique.