AIRAQ propose des formations sur la qualité de l’air, en partenariat avec le Rectorat de Bordeaux. Elles ont lieu deux fois par an et s’adressent aux enseignants de collèges et lycées d’Aquitaine. Les inscriptions, de plus en plus nombreuses, révèlent un intérêt croissant pour la thématique. Explication avec Sylvanie Chamaillard, responsable de la communication au sein d’AIRAQ et animatrice de ces formations.
Depuis quand existe cette formation ?
Cette proposition de formation sur la qualité de l’air, ouverte à une vingtaine d’enseignants par session, existe depuis 2010. Il y a encore 5 ou 6 ans, les enseignants ne se bousculaient pas. Aujourd’hui, nous devons refuser des stagiaires ; ce qui en dit long sur l’envie de s’informer et de construire des projets pédagogiques autour de cette thématique. Généralement, nous proposons chaque année 2 sessions de formation, une en Gironde et une seconde dans un autre département. Mais cette année, au regard du nombre d’enseignants intéressés par celle du 31 mars 2016 à Bordeaux, nous allons certainement proposer une troisième session à la rentrée.
Quel est le contenu ?
La formation se déroule sur une journée. Nous abordons l’ensemble de la thématique : les polluants mesurés, les outils de surveillance, les enjeux…, et nous visitons une station de mesures fixes. Un spécialiste des impacts sanitaires de la pollution de l’air intervient également (généralement l’Agence Régionale de Santé). Dans l’après-midi, une présentation de la boîte à outils pédagogiques d’AIRAQ (voir Atmo Nouvelle-Aquitaine) est proposée afin de permettre aux enseignants d’entamer des ateliers de réflexion, par groupes interdisciplinaires, autour de la mise en œuvre d’un projet pédagogique. S’ensuivent une restitution et des échanges sur les différents projets imaginés.
Quels sont les profils des enseignants que vous recevez ?
Ces formations sont encadrées par une convention avec le Rectorat de Bordeaux s’intègre dans les programmes scolaires qui prévoient d’aborder les grandes problématiques environnementales. Le Rectorat incite l’ensemble du corps enseignant à suivre cette formation : nous recevons aussi bien des enseignants de physique-chimie ou sciences de la vie et de la terre que des professeurs de lettres ou de langues, qui souhaitent construire un projet commun.
Quels sont les objectifs ?
Il s’agit pour nous de sensibiliser le secteur de l’éducation à la qualité de l’air. Contribuer à la diffusion des savoirs issus de la recherche et des activités d’AIRAQ, donner les clés aux enseignants pour qu’ils puissent devenir des relais d’information et de sensibilisation auprès de leurs élèves. Et également proposer des supports pédagogiques. Aux enseignants ensuite d’imaginer une manière de s’approprier ces outils pour mettre en place de nouvelles pratiques. L’année dernière, une enseignante de Mont-de-Marsan, qui avait suivi cette formation, a proposé un projet autour de la qualité de l’air pour le concours scientifique national « C. Génial ». C’est typiquement le genre de démarche que nous souhaitons impulser.