Avec le Plan Climat, le Conseil régional s’est engagé en faveur de la lutte contre le changement climatique et du développement des énergies renouvelables, dont l’énergie-bois. Progressivement, les lycées sont équipées de chaufferies bois mais avec des attentions particulières. Explications avec Xavier Pujos, chargé de mission Service performance environnementale et durable du Conseil Régional d’Aquitaine.
Combien de lycées sont actuellement équipés?
Actuellement, sur les 154 établissements, 8 sont partiellement chauffés au bois et des projets sont en cours sur 5 établissements. Parallèlement, cet effort a été complété par une amélioration progressive des bâtiments en matière d’isolation, de programmation et d’optimisation.
Portez-vous une attention particulière pour éviter les nuisances dues à la pollution par les particules ?
Nous sommes en effet bien conscients qu’il s’agit d’une énergie polluante, nous avons donc doublé l’investissement pour prévoir une filtration assez poussée des émissions de particules PM 10 et PM 2,5 qui va d’ailleurs bien au delà de la réglementation et des préconisations de l’ADEME. Sur la qualité du combustible, nous exigeons 100% de plaquettes bois forestières, locales, récupérées dans un rayon de 80 km des lycées concernés. Chacune des installations coûte 1 million d’euros et nous estimons leur amortissement sur 20 ans.
Peut-on aujourd’hui mesurer le gain en énergie ?
L’objectif initial était de réduire d’ici 2015 nos émissions en CO2 de 20%, et nous en sommes à plus de 23 % entre 2007 et 2013, à rigueur climatique constante. Si le résultat est atteint, notre démarche d’amélioration continue. Nous nous intéressons également à la géothermie en complémentarité des efforts d’efficience énergétique, qui devront aussi être complétés par des actions sur des changements de comportements.
