Atmo Nouvelle-Aquitaine a effectué en juin 2021, avec l’institut BVA, une enquête d’opinion auprès de 600 Néo-Aquitains. Ce sondage visait à connaître les perceptions des habitants et leurs attentes. Si la plupart des urbains se sentent concernés par le sujet, certains semblent moins percevoir l’impact de leurs comportements sur la qualité de l’air.
Alors qu’ils sont 70% à déclarer se sentir concernés par la qualité de l’air, le chiffre s’élève à 93% lorsque les néo-aquitains habitent près d’une voie de circulation à fort trafic et 75% lorsqu’ils vivent en ville. Au contraire, les ruraux sont environ 35% à affirmer ne pas se sentir concernés par celle-ci.
Les déplacements routiers (74%), les activités industrielles (64%) et les polluants venants d’autres régions ou pays sont autant de sources identifiées comme pouvant influencer négativement la qualité de l’air de la région. En revanche, les citoyens semblent moins préoccupés par les pollutions d’origine naturelle (47%), le chauffage des bâtiments (42%) ou les sources de pollution dans leur logement ou leur jardin (33%). Ce qui explique peut-être l’écart des relations de cause à effet.
Ces chiffres incitent à se demander si ce constat pousse les Néo-Aquitains à passer à l’action, à changer leur mode de vie. En définitive, ils sont 63% à considérer que leur comportement peut avoir un impact sur la qualité de l’air de leur lieu de vie. Une nouvelle fois, les répondants sont plus engagés dès lors qu’ils affirment que la qualité de l’air de leur commune est mauvaise (87%).
Pourtant, et en pratique, c’est une proportion supérieure à celle-ci qui se déclare prête à agir en aérant son logement (93%), en compostant ses déchets (80%), en limitant l’usage de ses appareils de chauffage ou climatisation (79%) ou en utilisant des modes de transport doux pour ses déplacements quotidiens (68%). Davantage de réserves sont cependant émises lorsqu’il s’agit de modifier ses autres modes de déplacement et notamment d’abandonner son propre véhicule au profit du co-voiturage (50%) ou des transports publics (41%).
L’enjeu d’information et de pédagogie reste majeur en cette matière : ils sont moins d’1/4 à considérer être bien informés sur la qualité de l’air en tant que telle (25% concernant la qualité de l’air près de chez eux, 19% concernant la qualité de l’air dans les espaces clos).
Seules 21% des personnes interrogées déclarent s’informer sur le niveau de qualité de l’air ; alors que 86% des répondants se considèrent intéressés par des informations sur la qualité de l’air. Interrogés sur l’existence d’un organisme surveillant la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine, une moitié de répondants (51%) déclarent en avoir connaissance. Enfin, lorsqu’il leur est demandé s’ils connaissent Atmo Nouvelle-Aquitaine, les répondants sont 13% à se positionner par l’affirmative.
Les résultats de l’enquête sont disponibles sur le site d’Atmo Nouvelle-Aquitaine.
www.atmo-nouvelleaquitaine.org/actualite