Les bouleaux produisent un pollen particulièrement allergène. La Ville de Limoges, signataire de la charte « Ville santé citoyenne » avec l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, a souhaité limiter la présence de ces arbres, notamment dans les lieux recevant de jeunes enfants afin de moins les exposer. Rencontre avec une élue et un chargé de mission de la Ville de Limoges.
« Pendant des années, nous avons planté des bouleaux : un arbre d’ombrage élégant, résistant, qui pousse rapidement. Aujourd’hui, on en compte 4500 à Limoges. C’était sans connaître son impact sur la santé… Non seulement figure-t-il au premier plan des espèces allergisantes mais lorsque les pollens entament leur bal aérien on peut les retrouver à plus de 100 km de leur point de départ ! Si on ne peut pas empêcher les allergies, on peut en revanche limiter les risques en choisissant des espèces plus appropriées, moins allergisantes. Les premiers signes d’allergie peuvent apparaître très tôt chez le nourrisson et les très jeunes enfants. C’est pourquoi nous avons décidé de mener cette campagne d’abattage de bouleaux en premier lieu dans les crèches puis les écoles. Nous continuerons dans les maisons de retraite. Pour l’instant, 25 bouleaux ont été abattus. Une nouvelle campagne va démarrer dans les écoles, pendant l’hiver 2016-2017 et sans doute sur plusieurs années car 130 bouleaux sont concernés », explique Annie Schwaederle, élue en charge du développement durable à la Ville de Limoges.
En parallèle, un programme de recherches, sur des essences qui pourraient être bénéfiques pour la santé a été lancé. Dans les lieux d’accueil d’enfants, chaque bouleau sera remplacé par une autre espèce : prunus, paulownia, morus, gingko, liriodendron, des variétés sans épines, sans fruits, non toxiques et non allergènes. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan Limoges ville santé citoyenne conclu avec l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine et initié en 2015 par le maire. « Nous avons travaillé en concertation avec des allergologues et le pollinarium sentinelle® de Limoges, qui héberge 19 espèces allergisantes représentatives des espèces présentes en Haute-Vienne. Il s’agit de limiter l’impact de l’environnement urbain sur la santé. C’est un changement culturel important qui fait son chemin avec une vision sur le long terme. D’autres mesures de santé publique vont être mises en place progressivement afin d’améliorer la santé et le bien-être de la population », souligne Marc Wasilewski, chargé de mission Développement durable et santé à la Ville de Limoges.
Plus d’informations sur le pollinarium : www.ville-limoges.fr/index.php/fr/component/content/article/3298?layout=actualites