C’est le cinquième pollinarium en Nouvelle-Aquitaine. Ce lieu réunit les principales espèces de plantes, arbustes et arbres sauvages de la région dont le pollen est allergisant et qui seront observées quotidiennement par les jardiniers des espaces verts de la Ville de Poitiers. Dès le 1er janvier 2021, il entrera dans sa première année de test avant d’être définitivement validé par l’Association des pollinariums sentinelles de France en 2022. Explication avec Aude Thomet, chargée de mission au Centre Communal d’Action Sociale de Poitiers.
« Le projet s’inscrit dans le cadre du Contrat Local de Santé de la Ville de Poitiers. Le choix du site et des espèces a été validé. Le pollinarium a été aménagé dans le parc de Blossac, géré par la Ville, au centre de Poitiers et a été conçu en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, ATMO Nouvelle Aquitaine, le Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers, la Polyclinique de Poitiers, la MGEN, l’Université de Poitiers et l’APSF (Association des pollinariums de France). Après une première année de test, l’Association des pollinariums sentinelles de France validera sa constitution et son fonctionnement. C’est une démarche sur le long terme qui permettra aux personnes allergiques dès 2022 d’être informées en temps réel des espèces de la région dont le pollen est allergisant. Les données seront disponibles sur l’application « Alerte Pollen » en 2022 », explique Aude Thomet, chargée de mission au pôle santé du Centre Communal d’Action Sociale de Poitiers.
Comme pour tout pollinarium, les espèces seront observées quotidiennement par les jardiniers, qui détecteront le début et la fin d’émission de pollens de chacune d’entre elles. Les patients seront ainsi prévenus des risques qu’ils encourent et pourront commencer leur traitement en amont. « Nous réfléchissons actuellement à des animations pédagogiques autour de ce pollinarium : nous l’envisageons comme un outil à disposition des associations de notre territoire (associations d’éducation à l’environnement, par exemple, comme Vienne Nature ou le CPIE Seuil du Poitou). Cela permettrait de développer des actions à destination de différents publics. Ou encore comme un outil pour développer l’accompagnement thérapeutique du patient, afin d’expliquer concrètement les causes d’une maladie chronique. Et nous avons également au sein de la ville deux animatrices dédiées aux espaces verts, que nous intégrerons sur les différents dispositifs qui seront mis en place », détaille Aude Thomet.