D’octobre à décembre 2019, un dôme gonflable bleu cyan itinérant, créé par l’association Proxisanté, s’est installé dans les communes rurales de la Vienne pour proposer des ateliers santé-environnement, gratuits et ouverts à tous. Au programme : perturbateurs endocriniens, qualité de l’air intérieur, fabrication de produits… Un dispositif innovant pour une première expérimentation. Bilan avec Laurence Landais, de Proxisanté.
Dans quel contexte ont été organisés ces ateliers ?
Cette sensibilisation en santé-environnement a été organisée par notre association Proxisanté en partenariat avec La Vie La Santé du Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers, maison de santé publique, et financée par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine dans le cadre d’un appel à projet santé-environnement. Nous avons installé notre « Proxidôme » dans 4 communes de la Vienne pour proposer des ateliers gratuits et ouverts à tous, animés par des professionnelles de santé du CHU (sage-femme et infirmière). Nous avons choisi des communes où notre Apibus (Animation Prévention Itinérante Bus) avait déjà fait escale, afin de faciliter la communication et la dynamique de réseau.
Quel était le contenu de ce programme ?
Sur chaque commune, nous avons proposé 4 ateliers différents sur deux journées : une conférence-débat sur les perturbateurs endocriniens et comment limiter leur impact sur notre santé ; un atelier avec fabrication de produits cosmétiques ; un atelier pour améliorer la qualité de l’air à l’intérieur dans son logement avec en pratique la fabrication de produits d’entretien ; un atelier sur les perturbateurs endocriniens et l’alimentation avec lecture d’emballage, décryptage des labels et pour connaître les gestes pour une alimentation plus saine. Ces ateliers sont basés sur la discussion et les échanges de pratiques, l’apport de solutions simples pour s’y retrouver et limiter les impacts sur sa santé.
Quel bilan tirez-vous de ces ateliers ?
Sur le plan quantitatif, 47 personnes de 10 à 70 ans ont assisté aux ateliers, dont une majorité de futures jeunes mamans. Si le taux de participation est assez faible, les ateliers ont suscité de l’intérêt, 59% des participants ont trouvé ces rencontres utiles et 66 % enrichissantes. Cette thématique des perturbateurs endocriniens est un sujet rarement abordé dans ces petites communes rurales. Le fait de pouvoir s’installer avec le Proxidôme, devant les mairies, les salles des fêtes ou sur les places des villages est une opportunité pour solliciter et attirer des personnes qui ne bénéficient généralement pas d’actions de prévention sur ces thématiques émergentes. Le financement de l’ARS Nouvelle-Aquitaine nous a permis d’explorer cette nouvelle voie. C’est un projet novateur, au plus près des habitants, qui mériterait d’être installé dans le temps. Nous allons réitérer la demande pour continuer à essaimer.
