Attention, tout moustique n’est pas un moustique tigre ! Pour améliorer les connaissances des citoyens sur Aedes albopictus et favoriser l’adoption de nouveaux comportements individuels et collectifs permettant de limiter le développement et la prolifération des moustiques, la Délégation des Pyrénées-Atlantiques de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine a fait appel au Groupe Entomologique des Pyrénées Occidentales (GEPO) pour créer une exposition de vulgarisation sur le moustique tigre.
L’outil pédagogique, composé de 4 panneaux, a été conçu à la fois comme une exposition et comme un support d’intervention clé en main sur la lutte contre la prolifération du moustique tigre. Il est décliné en 4 thématiques : biologie et implantation notamment sur le département des Pyrénées-Atlantiques ; risques sanitaires ; conséquence de ces maladies ; gestes de lutte et de prévention.
« Nous avons travaillé en collaboration avec les ingénieurs sanitaires de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, qui nous ont apporté des informations sur la partie santé humaine de ces maladies vectorielles. Trois jeux de panneaux ont été édités, dont l’un est à notre disposition. Pour l’instant, nous l’avons exposé 3 semaines dans le cadre de Fête de la Science 2018 dont le thème était la biodiversité, au sein de la Médiathèque André Labarrère de Pau. Il est vrai que sur notre territoire, nous avons pu constater l’explosion de la présence du moustique tigre, qui a supplanté notre moustique local. La lutte passe aussi par la sensibilisation de la population à se mobiliser et à adopter des gestes simples pour se protéger et empêcher la prolifération du moustique, en supprimant ses gîtes larvaires (les eaux stagnantes où il pond et se développe) » explique Olivier Brévart, bénévole Groupe Entomologique des Pyrénées Occidentales.
Du côté de l’ARS, la collaboration avec le GEPO est également positive : « Cela nous intéressait de travailler avec des entomologistes. Sur le plan scientifique, ils ont une légitimité et par ailleurs, ils sont en contact avec les citoyens, les jeunes également par le biais d’animation d’ateliers, et ce sont pour beaucoup des ingénieurs et enseignants à la retraite qui ont le sens de la pédagogie et de la transmission. Ils peuvent permettre au public d’identifier ce moustique et le fait que la population déclare sa présence est une information majeure pour nous. Car s’il est essentiellement ressenti comme une nuisance par la population, il constitue aussi un enjeu de santé publique, étant vecteur potentiel de virus comme ceux de la dengue, du chikungunya ou Zika », analyse Thomas Margueron, Ingénieur du Génie Sanitaire, Responsable du Pôle Santé Publique et Environnementale à la Délégation des Pyrénées-Atlantiques de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Pour la saison à venir, les deux jeux de panneaux seront proposés aux collectivités du territoire, notamment celles équipées de Contrats locaux de santé et qui ont développé un axe « urbanisme favorable à la santé. »