Risques émergents

Lot-et-Garonne : le CPIE missionné pour sensibiliser à la lutte contre le moustique tigre

Publié le 12 Juillet 2019
A+ A-
Dans les établissements de santé du département © CPIE 47

Depuis 3 ans, le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Pays de Serres-Vallée du Lot réalise des opérations de sensibilisation sur le moustique tigre, implanté dans le Lot-et-Garonne depuis 2012. L’association intervient auprès de l’ensemble de la population mais également des employés communaux, public relais auprès des citoyens. Explications avec Lisa Stepourenko, une des animatrices du CPIE 47.

Dans quel cadre intervenez-vous et pour quel type de public ?
Le CPIE Pays de Serre-Vallée du Lot a été missionné par la Délégation Départementale de Lot-et-Garonne de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine pour mobiliser l’ensemble des citoyens aux gestes de prévention de la prolifération du moustique-tigre. Nous intervenons à la demande. Les mairies notamment, nous sollicitent pour sensibiliser leurs agents communaux ou les habitants lors de réunions de quartier. Et nous sommes également présents sur des événements, foires, forums des associations, avec un stand interactif. L’année dernière, à la saison du moustique, d’avril à novembre, nous avons fait 47 interventions dans les quartiers, pour les associations, ainsi qu’au Pôle de Santé du Villeneuvois, dans les hôpitaux et cliniques du département. En 2018, une action a aussi été portée auprès des écoles primaires. Pour 2019, en lien avec l’ARS, il a été décidé de développer des ateliers à l’attention du grand public avec démonstration pratique de recherche de gîtes, sur plusieurs sites du territoire : secteurs de Villeneuve-sur-Lot, Fumel, Haut Agenais Périgord, Porte d’aquitaine en Pays de Serre. Nous maintenons notre action de sensibilisation des citoyens dans les établissements de santé du département et d’autres interventions qui auront été préalablement ciblées.

Quel était le contenu de vos interventions ?
En ce qui concerne les adultes, nous avons imaginé une conférence d’une heure, où nous passons en revue le mode de propagation du moustique, ses caractéristiques biologiques, son cycle de vie aquatique et aérien, son mode de vie diurne, les dangers liés à la transmission vectorielle, les moyens de lutte mis en place et les bons gestes. Pour eux, j’utilise un simple diaporama et je propose une partie en extérieur où j’ai installé au préalable des arrosoirs et des seaux pour bien repérer les gîtes larvaires potentiels et les solutions. En milieu scolaire, je propose une animation plus dynamique et adaptée avec des figurines, des quiz et des jeux de rôle. L’idée est d’apporter des connaissances, d’expliquer l’intérêt d’agir sur ce moustique afin de pouvoir lutter de manière plus efficace contre lui.

Quelles sont les interrogations ou les inquiétudes les plus fréquentes ?
Ce qui est apprécié, ce sont les solutions pratiques. Une fois qu’on a expliqué qu’il suffit de quelques centilitres d’eau stagnante (et non pas une mare) sur une terrasse, sur le balcon ou dans le jardin pour que le moustique puisse se reproduire par centaines, les gens comprennent que l’éventail des gîtes potentiels est énorme ! Je conseille par exemple aux agents communaux de mettre du sable dans les coupelles des pots de fleurs des cimetières, au grand public de vérifier les endroits auxquels on ne pense pas comme les gouttières ou les regards d’eau pluviale, des astuces pour ceux qui ont un récupérateur d’eau… Le département du Lot-et-Garonne est en niveau 1, ce qui signifie que le moustique est actif et implanté. En dehors de l’aspect santé, les habitants sont de toute façon agressés tout l’été par les moustiques de différentes espèces et sont donc très à l’écoute de ces bons gestes. Il y a aussi beaucoup de questions qui concernent les maladies comme la dengue, le zika et un besoin de clarifier le mode de transmission.

www.cpie47.fr

Les articles suivants peuvent vous intéresser