Ludique, reproductible, convivial, participatif, peu coûteux… l’atelier collectif DIY (Do it Yourself) permet de faire soi-même des produits de toutes sortes. Les Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) ont largement investi ce nouveau champ de compétences, notamment pour sensibiliser à la santé-environnement.
Fabriquer soi-même ses produits ménagers ? Pour Emilie Gabet, du CPIE de la Corrèze, qui propose 15 à 20 ateliers par an « les ateliers DIY sont un prétexte pour parler de Qualité de l’air intérieur. Si l’on avait proposé un atelier « améliorer l’air intérieur de ma maison », il est peu probable que le succès eut été au rendez-vous ! Nous avons commencé en 2019 par les produits ménagers puis par les cosmétiques. Ces ateliers permettent d’ouvrir toutes les brèches possibles pour échanger sur la santé-environnement. J’aborde la question des perturbateurs endocriniens, des impacts sur la santé, de la qualité de l’air que l’on respire… L’atelier a pour objectif de rendre visibles les problématiques santé/environnement. »
Les public visés sont les ados à partir de 12 ans et les adultes. « Nous avons un partenariat avec le réseau « Familles rurales », les lycées agricoles de notre territoire, la Mission Locale. L’été, nous proposons ces ateliers à tout public. Je renouvelle régulièrement les propositions de recettes, toujours à partir d’ingrédients simples, naturels, non toxiques, bon marché et trouvables facilement. En ce moment, pour l’atelier cosmétique, je propose une chantilly pour le corps et un gommage au sucre ».
En Nouvelle-Aquitaine, sur les 13 CPIE, la plupart sont aujourd’hui mobilisés sur cette thématique santé-environnement, grâce à des financements de l’ARS. Si la dynamique s’appuie sur les démarches individuelles des animateurs des CPIE, le réseau régional a commencé à proposer des temps d’échange pour aborder ces questions.
Au CPIE Médoc, Amélie Grand propose ces ateliers depuis 2023. Et commence les cosmétiques en fin d’année. « L’atelier est un outil efficace pour faire passer des messages simples : plus économiques, meilleurs pour la santé et l’environnement, moins de déchets au quotidien… La satisfaction personnelle d’avoir réalisé un produit de ses propres mains est un avantage de taille. Certains viennent par curiosité, mais le fait de partir avec un échantillon que l’on a fabriqué est un élément important».
Dans le Médoc, au sein de la Maison des Graves, cette proposition toute nouvelle attire pour l’instant un public féminin de 30 à 70 ans, déjà sensibilisé. « C’est une réponse ludique aux préoccupations environnementales, sanitaires et économiques, croissantes du public » souligne Amélie Grand.
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