Outils de développement durable au service du territoire, les CPIE sont identifiés pour leurs sorties naturalistes, ou pour agir en faveur de la biodiversité, mais certains ont élargi leurs champs d’actions. C’est le cas dans la Creuse. Repérer les perturbateurs endocriniens, connaître les bons gestes contre les tiques, lutter contre l’ambroisie et se protéger du pollen : depuis quelques années déjà, le CPIE des Pays Creusois développe des projets sur la thématique santé-environnement et cible les publics jeunes adultes notamment par le biais d’un appel à projet régional. Explication avec Amélie Bodin, chargée de projets.
Quels sont les publics avec qui vous avez travaillé en lien avec cet appel à projet ?
Sur la prévention contre les tiques et les maladies qu’elles véhiculent, nous avons sensibilisé 70 jeunes en SNU (Service National Universel) avec une sortie terrain. En ce qui concerne les perturbateurs endocriniens, nous sommes intervenus auprès des 66 élèves aides-soignants à l’hôpital de Guéret sur la prévention au quotidien. 15 bénéficiaires de l’Épicerie Sociale et Solidaire « Papote et Mijote », gérée par le Centre Communal d’Action Sociale à Guéret, ont également été sensibilisés. Une partie des bénéficiaires étaient des jeunes en formation/reconversion. Sur la thématique ambroisie, nous avons ciblé des jeunes agriculteurs avec des stands sur la foire agricole et des jeunes en chantier d’insertion.
Que permet ce type d’Appel à Projet ?
Aider à la compréhension des liens santé-environnement et accompagner les citoyens pour réduire les expositions et les comportements à risque constitue l’un des axes forts de nos interventions. En écho aux politiques publiques, nous sommes des interlocuteurs référents des collectivités et nous avons acquis une certaine expertise sur les enjeux de santé-environnement. Pour chaque thème, nous avons des objectifs, des messages précis de sensibilisation, des méthodologies adaptées à chaque public et des outils modulables. Nous avons créé récemment de nouveaux supports sur la thématique perturbateur endocrinien. Etre lauréat de l’appel à projet Régional « Santé-environnement », cela permet de co-financer des actions, de développer des partenariats et de faire partie du réseau « santé-environnement » du PRSE3, à l’échelle régionale pour échanger des expériences et faire remonter nos besoins à l’échelle locale.
Comment est organisée la dynamique en santé-environnement sur votre territoire ?
Dans la Creuse, c’est l’Ingénieur d’Etudes Sanitaires – Pôle Santé Publique et Environnementale de l’ARS qui a initié cette dynamique. Il a animé un groupe de travail à la fois institutionnel et associatif sur cette thématique regroupant le CH de Guéret, le CPIE, la Mutualité Française, la MSA, l’animatrice du CLS Santé +23, l’IREPS et récemment le réseau Canopée. Nous échangeons sur nos compétences, les retours et les besoins des acteurs du territoire. Ces rencontres régulières ont généré une sensibilisation et une acculturation des différents acteurs et permettent de co-construire des actions. On cible ensemble les besoins du territoire pour y répondre au mieux. Dernièrement, cela a permis d’ouvrir un partenariat avec la résidence Habitat Jeune, un foyer de jeunes travailleurs avec qui nous allons commencer nos sensibilisations en 2023 en partenariat avec le CH, la Mutualité Française et l’IREPS.
