Et si l’habit faisait le moine ? Si ce que nous portons raconte une partie de nous, ce que nous achetons pourrait bien nous surprendre. L’industrie textile, 2ème industrie la plus polluante du monde, peut engendrer un impact négatif aussi bien sur l’environnement que sur la santé. De la récolte des matières premières à l’assemblage en passant par la commercialisation et le recyclage, la Maison Ecocitoyenne de Bordeaux passe au crible le cycle de vie du vêtement.
Les vêtements, comme les aliments et les cosmétiques, commencent à être au centre des préoccupations des consommateurs… la Maison Ecocitoyenne a décidé de proposer à nouveau son exposition temporaire « J’ai rien à m’mettre » du 15 avril au 30 juin 2024.
Objectif : éveiller les consciences, comprendre ce qui se cache derrière les étiquettes et les bonnes pratiques à adopter. Celle-ci met en lumière les ravages de l’industrie textile. L’agriculture intensive du coton à coup de pesticides, les teintures toxiques, traitements assouplissants, hydrofuges (contre l’humidité) ou ignifuges (contre le feu), anti-transpirants, l’utilisation des fibres issues du pétrole, le transport, l’exploitation de la main d’œuvre, la surproduction de sacs plastiques…
Si l’expo utilise la stratégie des chiffres chocs comme « 85% des vêtements achetés finissent à la poubelle », une grande partie est dédiée aux alternatives de la « fast fashion ». Comment se vêtir de manière plus « saine et durable » ? En privilégiant les matières naturelles et renouvelables (coton, lin, chanvre, « cuir végétal », laine, etc.) issues de filières écologiques ou mieux bio, garanties par un écolabel.
Certaines marques de vêtements se sont engagées, depuis plusieurs années, dans un processus visant à réduire au maximum l’emploi de produits « toxiques » dans leurs fabrications. Ou encore sur une fabrication locale comme la marque française 1083 qui dénonce avec son nom les 65 000 km qu’un jean doit parcourir en moyenne pour être vendu. Comme leurs noms l’indiquent, leurs pantalons ne voyagent jamais plus de 1083 km. Sans oublier les friperies, les marchés aux puces de quartier, les recycleries, les boutiques solidaires et associatives et même certaines applications qui sont autant de possibilités de trouver des vêtements récents, élégants, de qualité et surtout accessible à tous les budgets.
L’exposition de 24 bâches et 32 panneaux PVC produite par la Maison écocitoyenne est disponible en prêt gratuitement sur demande et sur réservation.
D’autres expos où la santé-environnement est abordée sont également disponibles à la Maison Ecocitoyenne, comme « Oïkos» conçue comme un logement « ordinaire », qui plonge les visiteurs au cœur de leur quotidien et les invite à questionner leurs pratiques et façons d’habiter ; « MIAM » qui aborde les enjeux majeurs de l’agriculture aujourd’hui (qualité du sol, pollution, santé, goût…) ou encore « Décibels en tête » qui explore le bruit comme facteurs de risques pour la santé.
Plus d’info sur l’exposition « J’ai rien à m’mettre »
Les expositions en prêt de la Maison Ecocitoyenne de Bordeaux.