Sous le feu des perturbateurs endocriniens, le système hormonal peut être perturbé par certaines substances chimiques. De quoi s’agit-il, ou les trouve-t-on, comment s’en protège-t-on ? L’association Pour les Enfants du Pays de Beleyme (24) propose des ateliers de sensibilisation à base de jeux, quizz, énigmes, destinés aux adolescents et jeunes adultes. Explication avec Nadège Gouzilh, coordinatrice de projet.
Comment est né ce projet ?
Au sein de notre association, cela fait de nombreuses années que nous abordons des sujets liés à la santé-environnement, à travers l’alimentation, le jardinage sans pesticide ou encore la qualité de l’air intérieur. C’est dans l’esprit de ce même fil conducteur que nous avons répondu à l’appel à projet Santé Environnement de la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du PRSE pour sensibiliser les jeunes à la problématique des perturbateurs endocriniens. Cet atelier de deux heures, baptisé « Ciel, mes hormones ! » est destiné aux établissements scolaires et peut être décliné sous forme de stand.
Quel est l’objectif de cet atelier ?
Il s’agit de sensibiliser les adolescents et jeunes adultes aux perturbateurs endocriniens. Comprendre quelles sont ces substances, comment elles ont émergé, quelles sont leurs propriétés, à quoi servent -elles (rendre le plastique plus dur, une crème plus onctueuse…) comment elles agissent sur le corps, où on les trouve et comment s’en protéger. Nous abordons la compréhension du système endocrinien, les différentes familles de P.E. que l’on retrouve dans la vie quotidienne et les alternatives pour diminuer son exposition.
De quelle manière abordez-vous ces sujets ?
Notre pédagogie repose sur l’interaction. Nous alternons des temps d’explication et des temps d’interaction avec des jeux. Nous avons créé plusieurs supports : un jeu en ligne de paires où il s’agit d’associer un texte avec une illustration et comprendre le mode d’action des PE ainsi que la relation entre la dose et l’effet. Nous avons également créé un jeu de cartes qui permet d’identifier les différents produits et les solutions pour se protéger. On termine en leur donnant une liste de ce qui leur paraît faisable de changer.
Quels sont les retours ?
L’atelier a été lancé l’année du Covid, nous l’avons testé auprès d’un public adulte en insertion professionnelle. Cinq classes de MFR (Maison Familiale et Rurale) ont bénéficié en 2021 de cette intervention. Les retours des enseignants sont très positifs. Ils ont des connaissances vagues et très floues. Ce qui les intéresse, c’est l’aspect santé. Du côté des jeunes, dès que cela remet en question leurs habitudes quotidiennes, cela les dérange. Sur la partie cosmétique par exemple, ils mettent en doute la qualité des produits sains. S’ils ne se sentent pas concernés de manière immédiate, nous savons que nous plantons une graine. Nous abordons par exemple la période des 1000 jours. Lorsqu’ils seront en situation de recevoir l’information, cela portera ses fruits…
