Une enquête sur les pratiques et connaissances liées à la consommation ou l’utilisation de produits et à l’aération du logement a été menée auprès des femmes ayant accouché en Nouvelle-Aquitaine. Leurs connaissances sont-elles suffisantes et adéquates ? Ont-elles les informations nécessaires susceptibles de les aider à faire un choix ? Les résultats sont en ligne sur le site de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine.
L’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine s’est engagée dans une politique ambitieuse de prévention et de promotion de la santé environnementale autour de la petite enfance. L’objectif est de réduire l’exposition aux substances chimiques dans l’environnement intérieur des femmes enceintes et des jeunes enfants. Au fil des ans, de nombreuses actions ont été conduites vers les professionnels de la petite enfance, pour délivrer aux publics cibles des messages de prévention mais également pour réduire les expositions dans les lieux d’accueil de ces mêmes publics. Une étude a été menée en octobre 2018 pour mesurer la connaissance des foyers sur les sources de pollution au sein de leur domicile, évaluer la prévalence des comportements susceptibles de diminuer l’exposition des parents et de leurs jeunes enfants aux substances chimiques dans l’environnement intérieur, et identifier les populations ayant des comportements à risques, par l’analyse croisée des pratiques et connaissances et du profil des répondants. L’étude, qui portait sur 5 grandes thématiques, a été réalisée auprès des femmes ayant accouché en Nouvelle-Aquitaine. 2621 mamans ont répondu, soit 53,7 % de taux de réponse, ce qui prouve l’intérêt général pour cette thématique.
Des résultats en partie rassurants
L’enquête révèle que les pratiques de ces femmes suivent globalement les recommandations pour l’ensemble des thèmes abordés dans l’enquête (usage du biberon, toilette de l’enfant, nettoyage du linge et des fruits et légumes, aération du logement, consommation de tabac au sein du domicile). Par exemple, du côté de l’air intérieur, il semble que les réflexes soient bien en place puisque 80% d’entre elles déclarent penser à aérer la chambre du bébé chaque jour ou presque. Et 94% des femmes déclarent laver le linge neuf du bébé avant de l’utiliser.
Le niveau de diplôme de la mère : un déterminant pour la santé du bébé
Cependant, le croisement des usages avec les variables sociodémographiques montre des écarts importants de comportements en fonction du profil de la personne. Le lien entre le niveau d’instruction de la mère et les pratiques en santé-environnement se manifeste, notamment sur certaines thématiques. Par exemple l’usage du biberon en verre ou en plastique varie selon le niveau de diplôme de la répondante. Ainsi, plus le niveau augmente, plus la maman semble sensible à l’utilisation du verre. Alors que 33% des femmes sans diplôme opteront pour le biberon en verre, la proportion atteint 56% chez les diplômées de bac+4 et plus.
D’autres données sont également intéressantes sur la marque comme critère d’achat, la méconnaissance des risques sur les peintures, les traitements pour animaux… des données qui vont servir de pistes d’actions pour adapter la communication et les outils de sensibilisation dans les années à venir.