Petite enfance

Enjeux sanitaires et petits budgets : des épiceries sociales s’engagent

Publié le 24 Décembre 2021
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J’interviens une première fois pour faire une sensibilisation des gérants et salariés suivi d’un diagnostic « terrain » @ Maxime Bonamie

Dans le cadre de la stratégie régionale petite enfance de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, des épiceries sociales et solidaires vont bénéficier d’un accompagnement alliant santé- environnement et économie avec Maxime Bonamie, consultant en Santé-environnement chez Coop’Alpha. Michel Labat, gérant de La Ruche Landaise à Mont de Marsan, est le tout premier à s’engager dans cette animation. Rencontre.

En quoi cet accompagnement vous intéresse ?

Michel Labat : L’association La Ruche Landaise gère une épicerie sociale et solidaire indépendante, tenue par 5 salariés et environ 16 bénévoles autour de trois valeurs : le respect, l’écoute et la qualité. Nous avons entre 275 à 300 familles inscrites pour l’année, ce qui concerne environ 1200 personnes à qui nous pouvons proposer des produits entre 3 à 5 fois moins chers que dans un supermarché traditionnel. Nous accueillons chacun de nos clients bénéficiaires (travailleurs pauvres, familles monoparentales, retraités, apprentis, étudiants…) pour échanger sur leur situation. La proposition de Maxime Bonamie nous a intéressés dans la mesure où elle touche à la fois des aspects liés à la santé et au budget. Comment se nourrir, se laver, entretenir son logement en utilisant des produits sains et peu couteux, sachant que nos clients ont des ressources financières faibles. Si la santé-environnement n’est pas la priorité pour nos bénéficiaires, nous avons saisi cette opportunité car nous la trouvons particulièrement pertinente et complémentaire avec notre aide alimentaire, également en terme d’échanges avec nos bénéficiaires. Dans notre épicerie, nos clients font leurs courses en libre service avec chariots et/ou paniers, comme dans toute épicerie et cette approche permet aussi d’amorcer des conversations sur des sujets de la vie quotidienne plus apaisés.

En quoi consiste ces journées ?

Maxime Bonamie : J’interviens une première fois sur une journée (ou 2 demi-journées en fonction des contraintes de la structure) pour faire une sensibilisation des gérants et salariés suivi d’un diagnostic « terrain » pour apporter aux participants des notions en santé-environnement. Je leur propose ensuite de mettre en place trois ateliers de sensibilisation de leur choix avec une fabrication de produit à destination de leurs bénéficiaires qui soient le plus adaptés à leurs besoins. Les objectifs sont toujours les mêmes : passer des messages, faire connaître les alternatives en prenant en compte des critères de prix et amorcer un début de changement de pratique. Dans le cadre du financement de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, 4 autres structures girondines vont bénéficier de ces accompagnements : « l’Escale solidaire » à Villenave d’Ornon, l’association « Envols » à Lesparre Médoc, « l’A.I.P.S. » à Castillon la Bataille et « la Carotte et le Lapin » à Bordeaux Bacalan.

Qu’avez vous choisi comme thématique pour les ateliers ?

Michel Labat : Pour l’instant, nous avons opté pour la mise en place au printemps d’un premier atelier de couture (fabrication de lingettes pour remplacer les lingettes jetables), et suivra un atelier cuisine à partir de l’utilisation de légumes en fin de vie, ce qui correspond à nos stocks. Ces ateliers seront proposés à nos clients et à nos bénévoles.

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