Dans les Landes, Christine Denibaud, de Cap Santé Social, anime depuis 3 ans des ateliers cuisine et des ateliers de prévention autour de la santé environnementale, à destination de parents et professionnels de la petite enfance. Il s’agit de cuisiner en évitant les substances indésirables, dont les perturbateurs endocriniens qui peuvent favoriser certaines pathologies. En support de ses animations, Christine Denibaud a conçu des documents – brochure, flyer, affiches et kakemonos – qui mettent en avant les bons réflexes pour circonscrire l’exposition à ces substances.
En 2019, Cap Santé Social a animé 24 ateliers « une alimentation saine pour nos bambins » et sensibilisé plus de 540 personnes dans divers établissements. « J’interviens auprès de jeunes parents en m’appuyant sur les structures qui les accompagnent comme le Réseau d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents (REAAP) de Dax avec qui j’ai imaginé un cycle de 3 ateliers : comment éviter les perturbateurs endocriniens (P.E.) dans l’alimentation, comment les éviter dans les contenants alimentaires et comment faire ses courses. De la matière brute (poissons qui concentrent des PCB ou des dioxines) aux contenants alimentaires (ex. composés perfluorés présents dans les emballages), au matériel de cuisson (revêtements antiadhésifs des poêles ou moules en silicone), pour cuisiner sainement, il faut s’interroger tout aussi bien sur les ingrédients que sur les ustensiles de cuisine. J’interviens également ponctuellement auprès des enfants dans le cadre des temps d’accueil péri-scolaire ou encore dans les lycées agricoles. Les professionnels des crèches, sages-femmes libérales et même des maternités me sollicitent de plus en plus. Il est certain que l’intérêt autour de cette question se développe, » constate Christine Denibaud, fondatrice de Cap Santé Social, entreprise de l’économie sociale et solidaire.
Les ateliers sont financés par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de la Stratégie Régionale Petite Enfance ainsi que les supports d’information qui ont été validés par Olga Diarte de l’Agence Ode. « Pour apporter un complément, j’ai souhaité créer ces supports que je peux donner aux participants en fin d’animation. Mes ateliers étant très interactifs puisque je pars des questionnements des participants, il est possible de passer beaucoup de temps sur un sujet et d’aller plus vite sur d’autres. Je trouvais intéressant de pouvoir laisser un document que l’on peut lire à la maison et qui récapitule toutes les informations et conseils concrets pour limiter l’exposition aux polluants avec quelques éléments d’explication », souligne Christine Denibaud. Le dépliant, par exemple, propose une définition des P.E., la manière dont ils fonctionnent, les principaux effets sur la santé, pourquoi il faut s’en inquiéter, la liste de ceux que l’on retrouve dans le quotidien lié à l’alimentation et, bien sûr, les bons gestes pour s’en prémunir avec les labels notamment.
Les infographies et illustrations permettent de repérer en un clin d’œil les gestes favorables. « Nous avons opté pour un dépliant plus exhaustif en explications, un flyer plus pratique que l’on peut par exemple coller sur son frigo et qui rappelle les bons gestes. Réchauffer une purée pour bébé dans un bol en plastique, ce n’est pas une bonne idée ! Pas plus qu’un cordon bleu dans une poêle anti-adhésive. Pour cuisiner, mieux vaut de l’inox, du fer ou de la fonte. Et pour passer à table, c’est désormais en mode « VIP », Verre, Inox, Porcelaine… Les messages sont simples, » détaille Christine Denibaud. Il existe également une affiche qui reprend les bons gestes pour les professionnels et deux kakémonos qui servent de support aux animations et peuvent être prêtés aux structures.
