L’atelier Nesting est un projet européen de l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF). Créé en 2008 par Nita Chaudhuri, Docteur en éducation et santé environnementale, il a pour objectif de promouvoir la santé des nouveaux-nés et des enfants en aidant leurs parents à créer un environnement intérieur sain. Dans le Pays Basque, l’Agence Ode (ingénierie de santé dans le bâti) a reçu une formation pour animer ces ateliers. Trois questions à Olga Diarté, sa responsable.
Quels sont les objectifs de l’atelier ?
« Les ateliers du WECF ont pour vocation de sensibiliser les jeunes parents et les professionnels de la santé et de la petite enfance aux risques liés à la pollution intérieure, aux substances potentiellement dangereuses en proposant des alternatives plus saines. Pour ce premier atelier, organisé par le Pôle Petite Enfance de Saint Jean-de-Luz, une dizaine de personnes étaient présentes, assistantes maternelles, personnels de crèches, mamans, une bibliothécaire et un agent du service développement durable de la ville ».
Quelles sont les spécificités de ces ateliers ?
« Ce sont des ateliers interactifs, ludiques, et non anxiogènes. Ce n’est pas l’animatrice qui vient délivrer un savoir mais il s’agit bien d’un moment d’échange à partir des expériences de chacun, avec des jeux, des quiz, des mises en situation. L’atelier dure 2h30, autour d’une table et je commence en proposant différents produits liés à l’environnement du bébé : biberon, baby phone, couches, lingettes, produits d’entretiens, jouets… Il y a en permanence une discussion, on co-construit, les messages essentiels sont diffusés, j’insiste sur les principaux polluants de la maison, leurs impacts sur la santé, l’exposition de l’enfant… mais je suis là surtout pour faire émerger des questions et initier un changement ».
Quelles sont les premières préoccupations qui ont émergé de l’atelier ?
« Perturbateurs endocriniens, plastiques, lecture des étiquettes, produits d’entretiens… J’ai tout d’abord été surprise par le degré de connaissance des personnes présentes. Lorsque j’ai parlé de COV, trois personnes dans l’assistance savaient de quoi je parlais. Je crois que la diffusion de ce savoir-là fait son chemin. C’est en favorisant l’implication des participants, en s’appuyant sur l’échange de bonnes pratiques et d’expériences personnelles que nous allons induire un changement de comportement. A la fin de l’atelier, nous demandons concrètement aux participants ce qu’ils vont rapidement mettre en œuvre, et nous les faisons également réfléchir aux bénéfices. Ce besoin d’agir fait aussi partie de leurs préoccupations ».