Bonne nouvelle pour les futures mamans du Creusois : le Centre Hospitalier de Guéret s’engage dans un ambitieux projet d’éco-maternité. Tout est pensé pour garantir l’environnement le plus sain possible pour la future maman et son bébé. Une stratégie menée sur tous les fronts, avant de l’étendre à l’ensemble du centre hospitalier. Le projet a été présenté officiellement lors d’une conférence dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable en juin 2016. En voici les explications avec Virginie Layadi, ingénieur qualité du CH de Guéret, en charge de la démarche.
Quelle est l’origine du projet ?
La maternité du Centre Hospitalier de Guéret accueille environ 600 naissances par an et c’est la seule du département de la Creuse. L’équipe des sages-femmes était depuis quelques années très active et impliquée dans le champ santé-environnement mais pas suffisamment pour agir globalement. Lorsqu’on m’a proposé de mettre en œuvre une démarche éco-responsable, j’ai commencé par me former, avec un Diplôme Universitaire Développement durable et Santé, à Montpellier, mis en place par le C2DS. C’était essentiel. Une démarche de cette ampleur s’appuie sur tous les aspects des métiers de l’hôpital : restauration, hygiène, pharmacie, ressources humaines… Il faut que l’ensemble des services, c’est-à-dire environ 1000 postes, soit partie prenante.
Pourquoi commencer par la maternité ?
La maternité est le lieu idéal pour mettre en œuvre cette démarche. Lorsqu’un nouveau né arrive, c’est un moment clé pour changer ses habitudes, cela favorise le transfert de connaissance. Notre démarche a une valeur d’exemple pour les parents. La maternité n’est qu’un passage mais c’est là où les futurs parents se posent beaucoup de questions. Il y a une demande d’information de plus en plus forte sur les cosmétiques, la nutrition, l’entretien, l’ameublement, les aérosols, les jouets, les vêtements car dans l’environnement du bébé, de nombreux produits peuvent être agressifs pour la santé, responsables d’irritations, d’allergies. Nous devons informer sur les risques et proposer des pratiques de bon sens, des alternatives…
Dans ce contexte, quel était l’objectif de la conférence proposée en juin 2016?
Ouverte à l’ensemble des partenaires de la périnatalité extra hospitalière, la conférence Projet d’éco-maternité au CH et les perturbateurs endocriniens : stratégie nationale et initiatives locales a réuni 70 participants de différents secteurs (PMI, élus, représentants de communes, crèches, pédiatres, ARS…). Si cela nous a permis de communiquer sur notre démarche, c’était aussi l’occasion de commencer à mettre en place une synergie, un réseau, pour délivrer un message de manière homogène.
Quelles ont été les premières étapes ?
Nous avons commencé cette année par sensibiliser l’ensemble du personnel de la maternité et des représentants des services transversaux. Nous avons aussi lancé un diagnostic global : tri des déchets, énergie, qualité de l’air intérieur, procédés de transmission des informations aux parents, etc. Nous avons les résultats et le plan d’actions est en cours. Il sera opérationnel dés la rentrée de septembre 2016.