La « Mission Parmentier » est un programme pédagogique créé il y a 8 ans par les Jardins d’Isis et Charente Nature, piloté par le GRAINE Poitou-Charentes en partenariat avec le Pays du Ruffécois, pour sensibiliser les élèves du cycle 3 à la réduction des pesticides. Ce programme est aujourd’hui soutenu par Calitom (service public des déchets en Charente) dans le cadre du programme pédagogique « jardinage au naturel ». Explication avec Katia Jacquel, directrice et animatrice des Jardins d’Isis.
Qui va bénéficier de ce programme ?
Neuf classes du département de la Charente sont concernées pour l’année 2018/2019. Le programme se décline en 4 séances d’animation de 3 heures chacune. Nous abordons différents concepts dont les techniques mises en place par l’Homme pour essayer de maîtriser la nature et les conséquences de ses actes sur son environnement et sa santé. Les enseignants poursuivent le travail avec leurs élèves, par l’intermédiaire de notre mascotte (Pimprenelle la coccinelle) qui correspond avec la classe et leur confie des missions de défis d’expériences, réaliser des enquêtes.
Comment se déclinent les séances ?
La première est dédiée à l’identification des besoins des êtres vivants (plantes, animaux, êtres humains). Lors de la deuxième séance, on plante une production (patate, salade, …) avec un protocole de mise en œuvre et son suivi régulier, afin de comprendre ce qu’induisent des objectifs de production et de rentabilité pour notre culture. La question des pesticides est le cœur de la troisième séance. A quoi ça sert ? Quels sont les modes de diffusion dans la nature ? Les liens avec la santé, la chaîne alimentaire sont évoqués dans la quatrième séance, ainsi que les alternatives naturelles. Je viens une fois par mois dans les classes, dans l’idéal à partir de février ce qui permet d’avoir un aspect concret avec les plantations.
Quels sont les objectifs ?
Il s’agit de faire prendre conscience aux enfants de la présence de pesticides dans notre quotidien, de comprendre leur diffusion dans l’environnement et des impacts sur la santé, et de découvrir des pratiques alternatives. Lorsque j’interviens dans les écoles, l’idée est de les amener pas à pas vers cette sensibilisation. Ils sont loin de la problématique, il faut y aller en douceur pour éviter les polémiques qui peuvent émerger au sein de familles d’agriculteurs (ce qui est fréquent en milieu rural en Charente).
