Quand les températures baissent, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) augmentent. En cause le plus souvent : un défaut d’entretien des chaudières. Il est d’autant plus dangereux qu’il est invisible, inodore et non irritant. L’enjeu est sérieux : en 2017, le nombre d’épisodes d’intoxication a augmenté dans notre région. L’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine a jugé nécessaire de poursuivre et d’intensifier son action d’information sur les gestes à adopter pour prévenir une intoxication.
Le monoxyde de carbone est indétectable. Il peut être émis par tous les appareils à combustion. Ces caractéristiques font de lui un poison redoutablement discret, qui agit le plus souvent dans les habitations, principalement en hiver, et concerne potentiellement tous les foyers. Les symptômes : maux de tête, fatigue, nausées, apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent toucher plusieurs personnes au sein du foyer. Une intoxication importante peut conduire au coma et à la mort, parfois en quelques minutes. D’où vient ce gaz ? Pourquoi est-il si dangereux ? Comment agit-il sur l’organisme ? Quels sont les symptômes ? Que faire pour s’en protéger ? Quels sont les gestes qui sauvent ? C’est à toutes ces questions que répondent les outils de communication diffusés par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine : une campagne d’information et de sensibilisation axée sur la diffusion de brochures, d’affiches et de spots radio rappelant les bons comportements face au risque d’intoxication au monoxyde de carbone. Quatre bons gestes sont mis en avant : faire vérifier et entretenir chaudières et chauffages, aérer au moins 10 minutes par jour, utiliser en dehors de la maison barbecue, brasero et groupes électrogène, et respecter le mode d’emploi des appareils de chauffage et de cuisson. Une vidéo et différents supports d’information rappelant les dangers du monoxyde de carbone sont aussi téléchargeables sur le site inpes.santepubliquefrance.fr.
En 2017, 303 personnes ont été exposées au monoxyde de carbone en Nouvelle-Aquitaine, 179 ont été intoxiquées C’est en Gironde que le nombre d’épisodes signalés a été le plus important. Au total, 3 personnes sont décédées.
Les principales sources d’intoxication sont les suivantes : les chaudières (38 % des intoxications), l’utilisation d’un groupe électrogène ou d’un moteur thermique (19 %), l’utilisation d’autres appareils (cheminée, braséro/barbecue, cuisinière, chauffage mobile, …). Le défaut d’aération est le facteur favorisant le plus la survenue d’un épisode d’intoxication (44 % des épisodes).
Certains comportements, nouveaux, augmentent le risque comme des travaux de rénovation qui se font pendant l’hiver avec l’utilisation de groupes électrogènes dans des lieux fermés (19 épisodes), notamment des engins de chantiers.*
* Données issues du Point épidémiologique spécial – Octobre 2018 – Intoxications au monoxyde de carbone déclarées en 2017 en Nouvelle-Aquitaine – Santé publique France
www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/intoxications-au-monoxyde-de-carbone-attention-au-danger