HAPANA, association de promotion et de développement de l’habitat participatif en Nouvelle-Aquitaine, a organisé le 19 juin 2018 la table ronde « Habitat participatif, environnement et santé » à la Maison Eco-citoyenne de Bordeaux. Trois intervenants ayant travaillé sur le projet d’habitat participatif La Ruche à Bègles en Gironde y ont proposé un retour d’expériences sur la conception d’un habitat sain, pour la santé de ses habitants et pour l’environnement.
L’habitat participatif, qu’on appelle aujourd’hui « la troisième voie » pour le logement se développe en Nouvelle-Aquitaine. Créée en 2016, l’association HAPANA (Habitat Participatif Nouvelle-Aquitaine) permet, en tant qu’incubateur, de créer les conditions favorables au développement de cette manière « d’habiter autrement », qui répond à des valeurs et des aspirations sociétales actuelles fortes. De par la diversité et la qualité de son offre de services ainsi que son rôle de coordinateur, HAPANA est l’interlocuteur ressource pour permettre la montée en compétences de chacun dans l’habitat participatif.
Pour en discuter, l’HAPANA a réuni autour de la table trois intervenants ayant travaillé sur le projet La Ruche à Bègles (Gironde), qui a fait la part belle à une construction qui respecte la santé des habitants et la préservation de l’environnement. Julien Cœurdevey, ingénieur des travaux de la construction, cofondateur de l’atelier 180 degrés Ingénierie environnementale, Laurent Castaignède, Ingénieur Conseil Climat-Air-Energie fondateur de BCO2 Ingénierie, qui fait de l’analyse d’impacts environnementaux et Nathalie Samson d’AlterAmazones. Ce bureau d’études associatif propose des solutions techniques simples aux problèmes d’économie d’énergie, basées sur des matériaux biosourcés, « sains et naturels qui n’impactent pas la santé et possèdent une meilleure longévité que les matériaux conventionnels ». Par exemple, Nathalie Samson a choisi de présenter plus en profondeur la paille dans le panel des matériaux biosourcés : « un très bon isolant thermique et acoustique. D’un point de vue sanitaire, elle ne dégage aucun composé organique volatil (COV). C’est un excellent support d’enduit, permettant de réguler le taux d’humidité et la température et contrairement aux idées reçues, la botte de paille est tellement compressée qu’il est extrêmement difficile pour le feu de s’y propager, à cause du manque d’oxygène. »
Choix de matériaux sains, réduction des déchets, rationalisation de l’espace, éco responsabilité des habitants, qualité du bâti : les trois intervenants ont mis l’accent sur une vision globale de l’approche du bâti pour combiner performance écologique et habitat sain.
www.habitatparticipatif.eu/habitat/la-ruche-begles