Le radon, gaz radioactif, peut être dangereux pour la santé quand il s’accumule dans les espaces confinés. C’est une donnée que les conseillers FAIRE (anciens conseillers des Espaces Info-Energie) doivent maîtriser pour proposer des solutions en rénovation et ainsi associer performance énergétique et qualité de l’air intérieur. Le 25 septembre 2019, à Chabrac en Charente, Marie-Laure Ribette, chargée d’étude au CEREMA Sud-Ouest a proposé une formation sur la gestion du risque radon dans l’habitat.
Dans quel cadre a été organisée cette formation ?
Cette formation s’inscrit dans la mesure 10.2 du Plan Régional Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine, pilotée par la DREAL Nouvelle-Aquitaine et intitulée « Sensibiliser au radon les propriétaires de logements qui s’engagent dans des travaux », dont l’une des étapes est de former des conseillers F.A.I.R.E. au risque radon. Notre région est impactée dans plusieurs départements déclarés en zone 3 (zones à potentiel radon significatif) comme la Creuse, la Corrèze et la Haute-Vienne. Début 2019, en partenariat avec l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, le CEREMA, missionné par la DREAL, a tout d’abord sensibilisé une vingtaine de conseillers F.A.I.R.E. à Angoulême et par visio-conférence. Puis, pour le réseau de conseillers se situant en zone prioritaire, le CEREMA et la DREAL ont organisé cette première session de formation. Cinq conseillers y ont participé.
Comment s’est déroulée cette journée ?
Elle était articulée en 2 temps : la matinée était dédiée à une présentation générale sur le radon et les spécificités régionales. Nous avons détaillé les techniques employées pour améliorer la situation dans les bâtiments concernés par une contamination au radon. L’après-midi, un particulier dont la maison est exposée nous a ouvert ses portes : nous avons pu évoquer le diagnostic et les solutions pratiques. Même si les conseillers F.A.I.R.E. ne sont pas appelés à aller sur le terrain, cette visite leur a permis de visualiser et de mieux comprendre comment dépister le radon et en réduire les concentrations.
Et les objectifs ?
L’objectif premier de cette journée était de former les conseillers à prendre cette problématique en compte: en amont si leurs conseils portent sur des projets neufs mais aussi pour proposer des solutions en matière de rénovation. Après cette formation, ils sont en mesure d’aborder ce risque avec les propriétaires. Ils peuvent par exemple les diriger vers des solutions adaptées, leur suggérer de poser un dosimètre. Ils connaissent les zones à risque, les points d’entrée dans une maison (fissure dans le sous-sol, passages de canalisations entre la cave et la partie habitée, conduits de prises électriques…). Il existe dans la très grande majorité des cas des solutions simples et économiquement abordables pour retrouver des niveaux acceptables. Deux grands types d’action sont possibles : empêcher le gaz de rentrer ou éviter qu’il ne s’y accumule en améliorant la circulation de l’air dans le logement. Cette formation permet aux conseillers FAIRE de guider les propriétaires pour détecter et réduire les concentrations dangereuses pour la santé.
