C’est en mars 2019 que Maxime Bonamie a fait son entrée en tant qu’acteur de la santé-environnement en Nouvelle-Aquitaine. C’est une deuxième vie professionnelle après une carrière dans la filière agro-alimentaire conventionnelle. Un virage à 360° pour accompagner le grand public et les professionnels au changement de comportement, à travers des ateliers pratiques d’échange, son leitmotiv.
C’est d’abord auprès d’Isabelle Farbos de l’association HSEN que Maxime Bonamie s’est formé. A bonne école, il a suivi pendant un an cette experte en santé-environnement, docteur en génétique et biologie moléculaire, dans tous ses champs d’activités : diagnostics techniques auprès des maternités, conférences sur l’épigénétique ou la qualité de l’air intérieur, animation du « cartable sain »… Convaincu que nos modes de vies doivent évoluer, et afin d’acquérir des compétences solides, Maxime Bonamie a ensuite suivi la formation de l’IFSEN de Philippe Perrin qui balaye l’ensemble du champ santé-environnement. Dès 2019, son diplôme en poche, il s’est alors dirigé, sur les conseils de l’éco-infirmière Céline Coupeau, vers la coopérative Coop’Alpha pour pouvoir proposer des actions de sensibilisation sur plusieurs thématiques : alimentation, hygiène et nettoyage, air intérieur. Son crédo pour accompagner le changement ? Tous concernés – tous acteurs ! Il souhaite participer activement à la diffusion des bonnes pratiques, via des animations-débats ou des ateliers de sensibilisation, que ce soit à destination des professionnels relais, des populations en situation de précarité ou du grand public.
« J’aime partir des représentations et des modes de vie de chacun, discuter et faire émerger des solutions. Tout commence par une prise de conscience. Comment perçoivent-ils le lien entre l’environnement et la santé ? Quels sont les facteurs qui suscitent ou qui limitent leur désir d’agir ? Pour ma part, j’aime vulgariser des données scientifiques pour les rendre accessibles et les traduire en actions concrètes du quotidien, afin de montrer le pouvoir d’agir de chacun. On ne sait pas toujours par où commencer, on parle de gestes simples, peu coûteux, du lever au coucher, en présentant des cas pratiques et en créant du lien, du partage d’expériences. Avec cette approche, le public devient acteur et moteur du changement, c’est mon positionnement », explique Maxime Bonamie.
Maxime Bonamie vient de commencer des actions de sensibilisation. La FNARS Nouvelle-Aquitaine a fait appel à ses services pour former des professionnels du Centre Communal d’Action Sociale de Gradignan en Gironde, en co-animation avec Jennifer Oses, écotoxicologue. Il est intervenu également auprès des professionnels des centres sociaux des quartiers prioritaires d’Angoulême, en Charente. Un projet « hors les murs » est en cours de discussion avec l’hôpital Suburbain du Bouscat en Gironde et il va animer des ateliers-débats à l’EHPAD de la ville, pour sensibiliser résidents et habitants. Tandis qu’à Poitiers (Vienne), il va s’intégrer au séminaire « Happy doc » à destination des étudiants de médecine et de pharmacie. « En collaboration avec Virginie Migeot, professeur en santé publique, nous prévoyons la programmation du spectacle-débat Namasté beaucoup, afin d’acculturer les étudiants aux enjeux de santé-environnement et au pouvoir d’agir. »