Le 27 novembre, le CPIE Seuil du Poitou organise à Jaunay-Marigny, dans la Vienne, une table ronde “santé et environnement” sur le thème des services rendus par les milieux aquatiques et humides. Ce projet One health est soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
La dégradation des milieux humides et aquatiques est-elle dangereuse pour l’Homme ? Comment agir individuellement et collectivement pour leur prévention ? Ces questions seront au cœur de la table ronde qui se tiendra à 18h30 le 27 novembre à l’Agora de Jaunay-Marigny. L’événement est organisé par le CPIE Seuil du Poitou, en partenariat avec l’association GEREPI qui assure la gestion de la Réserve Naturelle du Pinail dans la Vienne, reconnue “Zone humide d’importance internationale”. Il associe également deux chercheurs : Jérôme Labanowski et Leslie Mondamert, respectivement chargé de recherche CNRS et maître de conférence à l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs (Université de Poitiers).Tous les deux présenteront les résultats de leurs analyses sur la présence de molécules dans l’eau à différents points d’observation dans la Vienne, et notamment celles issues de médicaments.
“Nous allons présenter le circuit de consommation de l’eau pour rappeler que le milieu naturel n’en est pas détaché : tout ce qui vient du milieu naturel on peut le retrouver dans notre circuit de consommation, et inversement tout ce qu’on met dans notre circuit de consommation on peut le retrouver dans le milieu naturel ”, explique Claire Touchard, chargée de mission Santé environnement au CPIE Seuil du Poitou.
Kevin Lelarge, conservateur à la Réserve Naturelle du Pinail, interviendra sur le rôle d’épuration que jouent les zones humides, contribuant ainsi à la qualité de l’eau, mais aussi sur leur fonction de stockage. Claire Touchard abordera la question des pratiques quotidiennes, à l’intérieur d’une maison, qui peuvent impacter la qualité de l’eau : le choix des produits utilisés dans le jardin, les produits ménagers, les cosmétiques, les vêtements en fibres synthétiques et autres matériaux qui vont déposer des molécules dans l’eau.
“Nous allons surtout parler des solutions qu’on peut mettre en place, plus bénéfiques à la qualité de l’eau » résume Claire Touchard. « Cela peut être des astuces très simples comme ne pas laver ses vêtements synthétiques à plus de 40 degrés car au-delà les fibres se détachent ; ou observer la composition de ses cosmétiques, par exemple. Tout ce qu’on fait au sein de la maison va impacter notre propre santé à travers l’eau qu’on va consommer, car on aura contaminé cette eau par nos pratiques.”
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