La mission de contrôle sanitaire des eaux de baignade est organisée localement par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine. Renouvelée chaque été, elle se concrétise par un classement, disponible en ligne, qui renseigne les vacanciers sur la qualité des eaux et les risques éventuels pour la santé. Dans le contexte de la crise sanitaire liée au covid 19, l’ARS exerce une surveillance accrue. Si le risque de contagion dans l’eau est extrêmement faible, l’Agence, par précaution, met en avant une consigne simple à destination du grand public : ne se baigner que dans les zones surveillées où des protocoles sanitaires sont mis en place.
Peut-on se baigner sans risque en Nouvelle-Aquitaine cet été ? La réponse est incontestablement oui, selon l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine. Mais attention à respecter les zones de baignade surveillées. « Les données dont on dispose sur le risque de contamination liée au SARS Cov 2 sont issues de deux études réalisées suite aux épisodes épidémiologiques MERS Cov et SARS Cov 1 », explique Thomas Margueron, responsable du pôle santé publique environnementale au sein de la délégation des Pyrénées-Atlantiques de l’ARS. « Ces études attestent que le virus ne survit pas au-delà de quelques minutes dans le milieu naturel, et que le risque de contagion dans une eau de baignade est infime ».
Bien entendu, pour Thomas Margueron, ces éléments portent sur les zones contrôlées. C’est l’ARS qui a en charge la surveillance des eaux de baignade sur toute la Nouvelle-Aquitaine. Une surveillance qui se concrétise par un classement et par une communication régulière auprès du grand public. « Sur la plage, ou au bord d’un lac, lorsque la baignade est autorisée, un panneau d’information indique systématiquement au public des résultats des prélèvements effectués à cet endroit », détaille l’ingénieur. Dans les 450 points de baignade que compte la région, deux prélèvements sont ainsi réalisés chaque mois. Les résultats, mentionnant une qualité d’eau de « excellent » à « insuffisant » jusqu’à « interdiction », sont également publiés sur le site baignades.sante.gouv.fr qui recense l’intégralité des sites de baignade en France. Les prélèvements sont réalisés durant la saison balnéaire du 15 juin au 15 septembre.
La qualité des eaux de baignade est évaluée, selon les dispositions du Code de la santé publique, au moyen d’indicateurs bactériologiques : les bactéries recherchées en laboratoire sont les Escherichia coli et les entérocoques intestinaux. « Si les analyses sont mauvaises, l’ARS demande la fermeture du lieu », reprend Thomas Margueron. « Les études montrent que les relations interhumaines peuvent davantage conduire à une contamination que l’eau ou le milieu naturel en général, et pour cela, seuls les gestes barrières, le respect de la distance physique et le port du masque peuvent permettre de se protéger et de protéger les autres ». A l’initiative de l’ARS et financées par la CPAM, des campagnes de dépistage sont organisées tout au long de l’été, notamment à proximité des plages.