Depuis 2010, dans un petit village de Corrèze niché au cœur du célèbre plateau des Millevaches, une eau est exploitée en usine et commercialisée. L’eau de Treignac, couronnée par arrêté préfectoral de la qualification officielle d’eau minérale depuis avril 2012 est désormais présente sur les tables de France. L’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine a accompagné la démarche qui présente plusieurs particularités. Explications avec Gilles Coudert, ingénieur des études sanitaires à l’ARS, délégation départementale de la Corrèze.
Issue d’un plateau granitique, l’eau de Treignac présente des qualités organoleptiques et chimiques rares. L’embouteillage de l’eau constitue une action originale pour cette petite commune de 1300 âmes. Si la source appartient à la municipalité, le captage et la conduite ont été financés par la commune, aidée par le Conseil Départemental de la Corrèze. L’ancienne région Limousin a également soutenu le projet qui a abouti à l’été 2010, après plusieurs années de gestation.
« Nous étions présents dès l’origine du projet, en soumettant des exigences, comme par exemple sur la zone de production, la qualité des matériaux utilisés pour la création de l’usine… nous avons vérifié que les matériaux étaient bien certifiés. Aujourd’hui, nous sommes dans notre rôle classique de contrôle réglementaire sur la qualité de cette eau embouteillée qui a, là aussi, une particularité : très faiblement minéralisée, elle « convient pour l’alimentation du nourrisson ».
Le contrôle sanitaire est réalisé par un laboratoire agréé, à partir d’échantillons prélevés soit à la source, soit en bouteille avec un suivi analytique, des contrôles bactériologiques avec 11 prélèvements par an et un suivi de la qualité radiologique de cette eau », explique Gilles Coudert, de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, délégation départementale de la Corrèze. Une belle aventure qui n’est pas près de s’arrêter, les propriétés de cette eau laissant entrevoir un débouché vers la cosmétologie.
http://www.ars.nouvelle-aquitaine.sante.fr/LIMOUSIN.186116.0.html