Le Café Music’ de Mont-de-Marsan consacre chaque année un temps fort à la prévention des risques auditifs. Au programme du mois d’avril 2015, Ouïe Chef, spectacle ludique et interactif à destination des scolaires et distribution de bouchons d’oreilles aux 250 apprentis musiciens. Mais il s’agit avant tout pour son directeur, Didier Valdès, de pérenniser un discours pour que les bonnes pratiques s’installent dans la durée.
« Insister sur les risques auditifs, surtout quand on est musicien, me paraît une évidence. Il y a 25 ans, porter des bouchons d’oreille, c’était ringard ; aujourd’hui, ça l’est moins. Les responsables de salles de concert, techniciens, régisseurs, musiciens professionnels, professeurs de musique sont globalement plus réceptifs. Les jeunes aussi. Mais cela reste un éternel recommencement. Il faut sans cesse promouvoir cette prévention des risques auditifs. Chaque année, on cherche un message porteur, qui soit ludique sans culpabiliser pour autant. Et cette année, nous avons choisi de sensibiliser les scolaires en fin de cycle primaire, en présentant le spectacle Ouïe Chef !, de l’association V.I.R.U.S. sur toute une journée. C’est drôle, interactif, avec un échange suite à la représentation », explique Didier Valdès, directeur de l’Association Montoise d’Animations Culturelles (AMAC) qui gère le Café Music’, un lieu axé sur le développement des musiques actuelles avec une salle de concert, des salles de répétitions, des interventions en milieu scolaire…
En dehors de ce temps fort, c’est tout au long de l’année que Didier Valdès pointe du doigt les risques réels d’un capital auditif en danger s’il n’est pas préservé. Des affiches de l’association Agi’son sont exposées en permanence, expliquant les fréquences, les seuils à ne pas dépasser, les bonnes pratiques et des brochures sont à disposition. Et 250 élèves de la Rock School montoise sont sensibilisés tout au long de l’année. « Nous tenons à proposer un module de prévention dans le cadre de parcours d’éducation artistique et culturelle, en partenariat avec la DRAC et le Rectorat. C’est un élément important. Nous sommes conscients qu’aujourd’hui, les pratiques des adolescents en matière de gestion sonore sont préoccupantes, a fortiori avec l’utilisation du MP3. Il est plus que nécessaire d’associer dès le plus jeune âge les bons réflexes et le plaisir. »