Bruit

Quiet, un label pour récompenser le silence : soyez parmi les 100 premiers !

Publié le 07 Mars 2025
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Les collectivités territoriales, les établissements recevant du public et les entreprises qui le souhaitent peuvent postuler @ CidB

Le silence est-il devenu un luxe ? Un label, créé en 2024 dans le cadre du PNSE 4 et copiloté avec le Centre d’information sur le bruit (CidB) valorise les endroits calmes et les moments apaisants pour permettre aux citoyens de disposer d’espaces de ressourcement sonore. Les collectivités territoriales, les établissements recevant du public et les entreprises qui le souhaitent peuvent postuler pour valoriser leurs initiatives en faveur du calme et de la tranquillité.

Le brouhaha des bruits du quotidien.

Tapage nocturne, bruits de chantiers, concerts, sirènes des véhicules prioritaires, ou encore tondeuses à gazon : certaines nuisances sonores sont règlementées et peuvent être sanctionnées. Mais quid des bruits du quotidien ? Ils provoquent généralement une sensation auditive gênante voir désagréable, en fonction de chacun, qui varie selon le temps d’exposition et les conditions de son émergence. L’intensité d’un bruit se mesure en décibels (dB), déterminé par une échelle de référence qui va de 0 dB, seuil de l’audition humaine, à 130 dB, seuil de la douleur, le seuil de risque pour l’audition étant 80. Pour donner une idée, 70 décibels, c’est l’équivalent du bruit d’un restaurant ou d’un aspirateur ; 90 décibels, celui d’un bar musical ou d’une autoroute. Dans les cantines scolaires, le brouhaha sonore moyen est de 80 décibels et dépasse allégrement par moments les 90 décibels… Le bruit gagne du terrain, nuisant de façon lente mais certaine à notre santé.

Un label visant à instaurer des moments de silence.

Ce label, baptisé Quiet a pour objectif de faire naître des initiatives afin d’instaurer le silence dans certains lieux publics ou à certaines heures. L’objectif du lancement du label est de labelliser 100 espaces calmes ou moments apaisés, afin de faire connaître la démarche et de multiplier les initiatives par la suite. Les premiers dossiers déposés en 2024 concernaient par exemple des parcs, une plage, des établissements scolaires, des crèches, un festival, une piscine, un service de néonatalogie. Quant aux actions, elles peuvent prendre différentes formes. Pour une école, il est possible de réduire les nuisances sonores dans la cour en y plaçant des affichages sonores signalétiques ou encore en sensibilisant les élèves. Dans les parcs, a été évoqué la possibilité de mettre en place des mesures de police administrative, un entretien à l’aide de moyens acoustiquement performants ou encore du mobilier invitant au calme : hamacs, transats.

La métropole de Nice a mis en place des afficheurs pédagogiques de bruit dans ses cantines, également appelés « oreilles communicantes ». L’originalité du concept réside dans le fait que ces appareils enregistrent les niveaux sonores en temps réel et génèrent des alertes en envoyant des SMS ou mails à une ou des personnes désignées dans l’école lorsque les niveaux sont trop importants, afin de prendre les mesures adéquates.

Le prochain jury composé des membres du Conseil National du bruit (CNB) se réunira fin février pour attribuer (ou non) le label aux postulants, d’autres suivront en juin. Le but du label Quiet : mettre en valeur ces zones dites « calmes ». Les lauréats recevront la charte d’utilisation du logo et pourront communiquer sur le label « Quiet » durant la durée de la labellisation (2 ans).

Plus d’infos sur le site bruit.fr

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