Depuis la création il y a 21 ans de l’association « Journée Nationale de l’Audition », le Dr Orsel, ORL au Centre Hospitalier Universitaire de Limoges en Haute-Vienne est un relais fidèle. Chaque année, il organise, avec différents partenaires, une conférence de sensibilisation aux risques auditifs et s’est mobilisé cette année sur le thème de la campagne 2018 « « Acouphènes et hyperacousie : fléaux du 21ème siècle ? ».
En 2014, une première évaluation des acouphènes a été réalisée par l’association Journée Nationale de l’Audition grâce à une enquête réalisée avec l’institut Ifop. Cette enquête montrait que 25% des individus interrogés souffraient d’acouphènes de manière permanente ou passagère. Toutes les tranches d’âge sont concernées.
Pour sensibiliser le grand public à ces risques, Stéphane Orsel, ORL au CHU de Limoges, a invité différents partenaires du milieu médical et de la prévention pour décrypter les mécanismes de l’oreille, les différentes surdités, les moyens de protéger son capital auditif avec la Fédération Hiéro Limoges et informer sur les solutions qui existent.
« Nous avons choisi un axe un peu plus médical que les années précédentes, en rappelant l’impact des nuisances sonores sur la santé. La surdité étant irréversible, il est en effet indispensable de prendre soin de ses oreilles avant d’être confronté à une perte auditive » explique Stéphane Orsel. 25 personnes seulement ont assisté à cette conférence du 8 mars organisée à l’Université de Limoges, des professionnels de l’audition pour beaucoup.
Une déception pour Stéphane Orsel, qui aimerait se faire entendre : « Nous portons ce leitmotiv depuis de nombreuses années, il est urgent de délivrer des messages de prévention au grand public pour que les comportements changent. Or, les jeunes, surtout, continuent de s’exposer au bruit ». D’autant que, toujours d’après les études de l’association JNA, les traumatismes sonores liés aux loisirs ou à la vie quotidienne seraient la première cause des acouphènes, avant le bruit au travail. Ecouter de la musique de manière récurrente avec un fort volume sonore aurait donc bien un impact sur la santé auditive des jeunes générations.