L’action 17 du Plan Régional Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine vise à mettre en place, tant dans la formation initiale que dans la formation continue des enseignements relevant de la santé environnementale, pour tous les professionnels de santé de la région. Une réflexion commune à tous les acteurs concernés a été organisée au cours de 3 rencontres dont le pilotage a été confié à la Faculté de Médecine et Pharmacie de Poitiers. Rencontre avec Sylvie Rabouan, qui les a animées.
Quelle a été votre contribution à l’action 17 du PRSE Nouvelle-Aquitaine ?
Il s’agissait de réfléchir ensemble à la manière de former les professionnels de santé de la région en santé environnementale, à la fois en formation initiale et en formation continue. L’idée était d’engager une dynamique de mise en lien de tous les acteurs de la formation et des professions concernées : Universités, Ecoles/Instituts Publics, Ecoles/Instituts Privés, organismes de formation, Région, ARS, DREAL, URPS, associations de protection de l’environnement. Cette réflexion a été conduite dans un premier temps pour les professions suivantes : médecin, sage-femme, masseur-kinésithérapeute, dentiste, pharmacien, infirmier (toutes orientations y compris puériculture et anesthésie). Le travail s’est fait à partir de la définition de la santé environnementale (OMS, Helsinki, 1994). Trois réunions en février, mars et juin 2018 ont permis de définir les enjeux, les perspectives et les lignes directrices.
Quelles sont les grandes lignes de ces réunions?
Ces échanges ont clairement mis en évidence un souhait et un besoin forts, émanant de toutes les professions ainsi que des institutions régionales, en matière de formation en santé environnementale. D’où l’intérêt que des politiques publiques, comme le Plan Régional Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine se mobilisent, au-delà de l’aspect de la qualité des milieux (air, eaux, sols), dans une démarche complète de santé environnementale, en cohérence avec la définition de l’OMS de 1994. Cette démarche amène à une prise en compte globale de la personne (santé biopsychosociale) et donc de son environnement global.
Ces 3 rencontres ont permis de tracer les lignes directrices et les mots clés pour guider les différents formateurs dans la mise en place des programmes. En ce qui concerne la formation initiale des futurs professionnels, le récent Décret N° 2018-472 du 12 juin 2018 mettant en place le service sanitaire semble pouvoir être un moyen d’atteindre l’objectif d’une formation en santé environnementale, en inter-professionnalité. En ce qui concerne la formation continue, deux types d’offres devront être envisagées : d’un part une formation courte sur 1 ou 2 jours, clés en main avec des réponses-types, d’autre part une formation plus longue qui permet d’aborder les principes fondamentaux des questions liées à la santé environnementale. A la rentrée 2018, les Universités de Bordeaux, Limoges et Poitiers ont ouvert un Diplôme Inter-Universitaire en santé environnementale, sur 9 mois.