C’est un des axes forts du service santé-environnement de la délégation des Deux-Sèvres de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine : la mise en place d’ambassadeurs santé-environnement. Une expérimentation pilote, qui va se déployer sur l’ensemble du territoire de la région. Explication avec Lionel Rimbaud, Responsable du Pôle santé publique et environnementale des Deux-Sèvres.
Qui sont ces ambassadeurs ?
Pour la Délégation départementale des Deux-Sèvres de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, c’est une démarche d’animation d’un territoire composé de 5 Contrats Locaux de Santé et de 8 intercommunalités. Nous avons intégré en amont de la création ou des renouvellements des CLS le concept d’ambassadeurs santé-environnement dans les fiches traitant de la santé environnementale. L’idée est de créer des binômes d’élus et techniciens sur chaque intercommunalité, en lien avec les Contrats Locaux de Santé, à la fois pour les acculturer à la notion de santé-environnement et pour avoir des référents permettant de gérer les principales atteintes environnementales impactant la santé des habitants. Les animateurs des CLS ont pour mission de mobiliser ces binômes, ce qui représente une vingtaine de personnes.
Quelles thématiques allez-vous traiter ?
Nous avons sur notre territoire 3 sujets emblématiques : l’ambroisie, l’habitat dégradé et la pollution diffuse sur les ressources en eau. Il s’agit de prendre l’habitude de travailler ensemble, de dialoguer avec les élus, les techniciens et de co-construire des modalités d’actions par un mode partenarial fort. C’est un moteur d’échange que nous allons utiliser aussi pour développer les Evaluations d’Impact sur la Santé (EIS) sur notre territoire. Nous avons déjà utilisé cette méthodologie au niveau de la Communauté d’Agglomération du Bocage Bressuirais, pour la construction d’un nouvel équipement scolaire dans le quartier de la gare. Et nous sommes en cours de cadrage pour une nouvelle EIS dans le quartier prioritaire du Pontreau, de la Communauté d’agglomération du Niortais (CAN). Nous allons proposer à ces ambassadeurs une formation pour s’approprier la démarche d’EIS dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine.
Comment va fonctionner ce dispositif ?
Ce dispositif est là pour rapprocher les acteurs et appréhender leurs complémentarités. Nous allons organiser des réunions d’échanges entre ambassadeurs, pour entendre les besoins et lancer des groupes de travail sur des thématiques spécifiques pour capitaliser les savoir-faire. Il y aura 3 ou 4 réunions de restitutions et de retour d’expérience par an. L’idée est de stimuler cette notion de partage, de culture en santé environnementale, d’amorcer des réseaux de professionnels et de faire se rencontrer des acteurs qui n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble sur ces thèmes.
