La communauté de communes du Haut Limousin en Marche a lancé en juin 2022 son Projet alimentaire territorial (PAT), rejointe depuis par la communauté de communes Gartempe Saint-Pardoux. Un PAT qui a choisi de mettre l’accent sur les enjeux de santé et inclut une dimension santé environnement. L’action est soutenue par la région Nouvelle-Aquitaine.
Comme tout Projet alimentaire territorial, celui porté par les communautés de communes du Haut Limousin en Marche et de Gartempe Saint-Pardoux vise à mettre en place des actions favorisant l’accès pour la population à une alimentation saine et locale. Il met autour de table tous les acteurs concernés par le sujet, regardé sous tous ses angles : agriculture, justice alimentaire, précarité, culture, patrimoine, environnement, mais aussi santé. Ce PAT a choisi de faire de ce dernier point un axe fort avec l’intégration, parmi les parties-prenantes, de structures telles que l’hôpital intercommunal, l’IREPS, mais aussi des diététiciens et médecins libéraux.
“Quand le PAT a été initié, au même moment une personne a été recrutée au CLS du Haut Limousin En Marche, et nous nous sommes dit qu’il était intéressant de travailler cette question ensemble, de façon transversale”, explique Maureen Clergeau, chargée de mission PAT. En effet, le diagnostic du CLS montrait bien que le sujet était central, que ce soit au regard de l’obésité ou des problèmes cardio-vasculaires. “Par ailleurs, nous constations que dans les PAT la question de la santé était rarement abordée ; et quand nous en parlions localement, on nous renvoyait souvent une réponse qui se limitait au fait de manger cinq fruits et légumes par jour. Voilà comment nous avons choisi de partir sur cet enjeu de sensibilisation aux questions de santé. Il y a un réel besoin.”
La première action a été la mise en place du premier Forum de la santé et de l’alimentation, le 30 septembre 2023, au Dorat. Un événement organisé de concert par le PAT et le CLS et soutenu par la MSA, avec des tables rondes et des ateliers menés notamment par une diététicienne et une conseillère en nutrition.
Concernant les agriculteurs, parties-prenantes essentielles du Projet Alimentaire Territorial, certains sont engagés sur les questions de santé environnement et défendent des labels de qualité impliquant une autre manière de produire et la réduction des pesticides. “L’enjeu est que la population mange sainement, mais c’est aussi que les personnes soient conscientes de ce qu’elles mangent et comprennent l’impact de l’alimentation sur la santé” précise Maureen Clergeau. Il ne s’agit pas pas de blâmer, ni de diaboliser certaines pratiques alimentaires, mais bien d’accompagner.
Plus d’infos sur le site du Haut Limousin En Marche