On connaissait les ateliers cuisine pour maîtriser l’art culinaire et épater ses amis. Avec Christine Denibaud, de Cap Santé Social, c’est le retour aux sources : juste un atelier cuisine-santé environnement pour y voir plus clair dans l’assiette de bébé en évitant les substances indésirables. Au menu d’un atelier à Linxe dans les Landes, avec une dizaine de mamans : partage, complicité, échanges, un brin de gastronomie et surtout de nombreux conseils pour limiter les polluants.
Christine Denibaud, de Cap Santé Social, commence l’atelier autour d’une table avec des post-it fluorescents où sont inscrits des mots devenus malheureusement trop familiers : phtalates, pesticides, bisphénol ou parabens. Comment se protéger de ces résidus chimiques, cancérigènes probables, perturbateurs endocriniens, présents dans l’alimentation ? Avant de passer aux fourneaux, les mamans découvrent le côté obscur des confiseries, apprennent que les contenus et les contenants peuvent affecter la santé et la fertilité future de nos enfants. Comment choisir ses ustensiles de cuisine : pourquoi faut-il éviter le plastique, préférer les bocaux en verre aux boîtes en métal, opter pour les produits manufacturés dont la liste d’ingrédients est la plus courte ?
« Cet atelier de 3 heures est financé par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de la Stratégie régionale de prévention et promotion de la santé environnementale autour de la petite enfance. Il est proposé par le Service parentalité de la Communauté de Communes Côtes Landes Nature, qui accompagne des familles en leur proposant des projets. L’alimentation faisant partie de leurs centres d’intérêt, on a souhaité joindre l’utile à l’agréable, avec cette idée de comment cuisiner sans nuire à la santé de nos enfants », explique Sonia Moolenaar, du Service parentalité de la collectivité. Côté mamans, les questions fusent : des questions pratiques, du quotidien, sur le téflon, le micro-onde, les modes de cuisson, de conservation…
Le contexte d’échanges, l’ambiance chaleureuse combinée à une dimension pratique font que la parole se libère facilement, entre deux coups d’économe. Christine Denibaud prend soin de ne pas délivrer d’injonctions anxiogènes mais propose une solution pratique à chaque question. Elle pointe le négatif mais aussi le positif dans les pratiques de chacune, prônant des techniques, finalement anciennes, qui simplifient la vie, tout en agissant pour notre santé. Et le dialogue continue à table, autour du repas préparé ensemble. « Pour ma part, je faisais déjà attention aux produits que j’achetais en évitant ceux qui me paraissaient contenir des substances chimiques. En revanche, je n’avais pas conscience que pouvaient s’y ajouter celles que nous créons parfois, à notre insu, en cuisinant. Je crois que je vais investir dans de nouveaux ustensiles de cuisine et revoir mes modes de cuisson », avoue une maman.