Dans le cadre du Contrat Local de Santé du Médoc, Olga Diarté est venue animer un atelier Nesting auprès des professionnels de la petite enfance et d’élus du territoire, portant sur les moyens de protéger la santé des enfants en créant un environnement intérieur sain. Au menu, décryptage d’objets du quotidien, loupe sur les étiquettes de produits de consommation, questions, débat et partages d’expériences.
Comment la maison peut participer au maintien de la bonne santé de nos tout-petits ? Loin des discours culpabilisants, avec Olga Diarté, référente de l’organisation WECF, la méthode est plutôt réjouissante. Ici, on apprend à comprendre, s’informer et initier des changements de pratique dans le but de réduire l’exposition des tout-petits aux polluants. Après un tour d’horizon des différents contaminants que l’on peut retrouver dans une maison, on s’approche d’une table couverte d’objets du quotidien : biberons, jouets, couches, produits d’entretien, contenants alimentaires comme des boîtes en plastique, du papier aluminium et produits d’hygiène (cosmétiques, parfum, savon, dentifrice, déodorant, crèmes solaires). C’est aux participants de faire le tri et de désigner par un point rouge les objets qui leur semblent « à risque » pour leur santé et à plus forte raison, pour celle des enfants, et par un point vert ceux qui ne le sont pas. Il s’agit aussi de montrer ceux pour lesquels on ne sait pas vraiment… Pour certains objets ou produits, l’évidence tombe comme un couperet : rouge sur l’eau de javel, vert pour le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude. D’autres posent question : pour ce produit nettoyant aux couleurs vertes évoquant la nature, le bio… ces couches 100 % coton, ce shampoing à l’huile d’argan… comment savoir ? Les discussions s’enchaînent.
C’est à travers ces débats que se construisent les réponses et que chacun découvre peu à peu comment poser un autre regard sur ces objets du quotidien. Surveiller les emballages, contrôler les mentions, préférer certains labels. Si la règle n°1 est de privilégier les produits dont la liste d’ingrédients est la plus courte, Olga ajoute qu’il ne faut pas oublier d’avoir toujours une loupe dans sa poche pour pouvoir bien lire les étiquettes ! Sherlock Holmes n’a qu’à bien se tenir ; ici, les objets qui cachent des effets nocifs pour la santé sont vite dévoilés. Exit le plastique perméable à la chaleur qui laisse passer des substances dans les liquides, les aérosols (insecticides, désodorisants, produits coiffants…), les peintures qui dégagent du formaldéhyde, les boîtes de conserves en aluminium… Sur chaque produit, Olga donne les clefs, les précautions à prendre, pour faire les bons choix… sereinement. « Le changement de comportement a été mesuré, par le WECF, avec une échelle de 9 paliers, partant de l’envie de changer (palier 1) et passant par de nombreuses étapes avant le changement définitif (palier 9) » souligne Olga, histoire de ne pas angoisser les participantes. « Le but de cet atelier est de permettre aux personnes présentes d’être mieux informées sur les produits du quotidien et d’essaimer à leur tour les bons gestes auprès des familles. L’atelier est vraiment efficace, il permet de sensibiliser en rendant chacun acteur de sa santé » se réjouit Sylvia Marchais, coordinatrice du Point Info Santé au Syndicat Mixte du Pays Médoc.