Pour le profane, toute menace, aussi incertaine soit-elle, relève du risque ou du danger, deux termes improprement utilisés. Au sein de la DREAL Aquitaine, la notion de risque revêt une définition plus précise, qui gravite autour de trois notions : danger, probabilité et enjeux humains. Décryptage avec Patrice Guinaudeau, chargé de mission Sites et sols pollués et impact sanitaire.
« La notion de risque n’est pas liée à un élément particulier. Il existe différentes sortes de risques, incendie, inondation, explosion… qui ont des effets aigus ou chroniques. Le point commun, c’est son impact sur la santé humaine, ses effets immédiats et conséquences néfastes. »
Pour que l’on parle de risque, il faut que trois facteurs soient réunis : un danger potentiel (par exemple dans l’industrie une installation de stockage de produits pétroliers), que cette source de danger potentiel soit mobilisable (le transfert peut se faire par le sol, les nappes phréatiques…) et que le risque s’applique à une cible humaine. Si l’homme peut être atteint directement (par l’air…) ou indirectement (boire de l’eau polluée, arroser son potager avec une eau polluée…), on peut parler de risque. Si ces trois conditions ne sont pas réunies, par exemple si la source n’a pas de transmission vers une cible humaine, on n’en parle pas en ces termes.
Ensuite, nous quantifions le risque sanitaire selon un barème classique : faible/moyen/fort. Plus la probabilité que la source atteigne la cible est grande, plus le risque sera fort. Autour des sites industriels à haut risque (SEVESO AS), les zones des aléas issues des études de dangers et enjeux exposés aux risques technologiques sont analysées et cartographiées. Ces éléments permettent en s’appuyant sur les doctrines nationales d’élaborer les PPRT (Plans de Prévention des Risques Technologiques), dont 75% sont approuvés à ce jour en Aquitaine.
PPRT en Nouvelle-Aquitaine : www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr