Emprunter les chemins de traverse permettant de vivre des alternatives relève de tâtonnements et d’une conquête perpétuelle. C’est la route qu’a choisie Stéphanie Bordas, entourée de 3 bénévoles, en créant « Les alternatives de Lilly », une association bordelaise qui se mobilise en faveur de pratiques éco-responsables et propose des solutions quotidiennes pour protéger sa santé, sa planète et son avenir.
Pour les adhérentes de l’association Les alternatives de Lilly, consommer mieux veut dire penser et consommer autrement, avec des produits qui durent plus longtemps, qui sont meilleurs pour la santé et pour l’environnement. Stéphanie Bordas est convaincue que la transition écologique, chacun d’entre nous, avec ses amis, ses enfants, ses moyens, peut y contribuer et se l’approprier. Non comme un devoir à remplir, mais comme un monde nouveau à construire ensemble. Engagée depuis des années dans les alternatives au « tout jetable », l’association s’est orientée en parallèle vers les alternatives au « tout toxique », entraînant dans son sillage Anne Lafourcade, ingénieur chimiste et experte en éco produits et Olga Diarte, experte de la qualité de l’air intérieur et animatrice des ateliers « nesting ». Engagées dans des actions de prévention et de sensibilisation, et maîtrisant les enjeux des impacts de notre environnement sur notre santé, nos trois drôles de dames souhaitent donner des clés à tous pour agir. « Emballages, peintures, cosmétiques, alimentation, détergents, jouets ont tous un impact sur l’environnement de Lilly et sa santé : agissons donc sur la qualité de son quotidien ! », incite Stéphanie Bordas.
Parmi leurs actions, on trouve des ateliers, des sessions de formation et du conseil. Avec elles, on peut découvrir les mécanismes de l’impact de la dégradation de l’environnement sur la santé et comment limiter notre exposition : décrypter les méthodes du greenwashing sur les étiquettes et les publicités des produits de grande consommation, faire un tour des rayons du supermarché, des produits du quotidien et apprendre à faire entrer le moins de polluants toxiques dans l’habitat… L’association forme également les professionnels de santé de la petite enfance aux substances toxiques présentes dans les produits du quotidien. Elles ont été choisies dans le cadre de la Stratégie Régionale de Prévention et de Promotion de la Santé Environnementale de l’Agence Régionale de Santé Aquitaine (voir ARS Nouvelle-Aquitaine), axée sur la petite enfance pour animer une quinzaine d’ateliers à l’attention du personnel petite enfance, des PMI et une formation spécifique pour les sages femmes du réseau Périnat. Elles n’oublient pas non plus les acheteurs, commerciaux, esthéticiennes, agents des collectivités… et proposent des formations aux référencements de produits éco-responsables, pour éviter les risques d’exposition.
Mais l’association ne fait pas que raconter, elle donne envie d’agir, de briser la routine et les habitudes, d’inciter les gens à adopter des comportements plus sains… Elle offre en prime des conseils et des outils pour s’y mettre. « Il y a des alternatives possibles et accessibles à des modes de vie dangereux pour l’avenir de l’homme. L’association a pour objectif d’accompagner le grand public mais aussi les élus et les techniciens au changement de pratiques. On peut faire les constats, les diagnostics mais on propose ensuite des alternatives, on donne les outils, les adresses, les protocoles pour passer à l’action », précise Anne Lafourcade.
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