Un rapport de 200 pages publié par le CESER Aquitaine intitulé Bien manger en Aquitaine : entre plaisir et santé est disponible sur demande. Il étudie, entre autres les différents acteurs et pratiques de la chaîne alimentaire avant de proposer, dans une dernière partie, les leviers possibles pour améliorer nutrition, alimentation et santé en Aquitaine.
Le rapport s’est attaché aux dimensions sociologiques et anthropologiques de l’alimentation et a analysé les politiques publiques de lutte contre le surpoids et l’obésité. C’est dans la première partie que les risques de santé liés à l’alimentation, leurs causes et leurs conséquences sont abordés comme étant « des enjeux de santé publique, compte tenu de la persistance sinon de l’aggravation de certains risques ou facteurs de risques en lien avec l’alimentation dans la population régionale ».
Pour aboutir à cette étude, la Commission « Cadre de vie et solidarités » du Conseil Economique Social et Environnemental Régional Aquitaine (voir CESER Nouvelle-Aquitaine) a auditionné des acteurs institutionnels, représentants de l’Etat et de collectivités locales ou territoriales, d’experts et universitaires et professionnels. Selon le rapport, « l’aggravation constatée au cours des dernières décennies de problèmes de santé directement ou indirectement liés à l’alimentation et aux pratiques alimentaires constitue bien un enjeu majeur de santé publique. La réponse à cet enjeu ne relève pas seulement, ni essentiellement, de la médecine curative mais de la prévention et d’une évolution des modes de vie. »
L’alimentation est d’abord un déterminant majeur de la santé. Il s’agit donc de « diminuer les risques sanitaires (ou les facteurs de risques) associés à l’alimentation et aux pratiques alimentaires, par la promotion et la diffusion des « bonnes pratiques », par la poursuite des efforts d’amélioration qualitative de la chaîne alimentaire pour une alimentation plus sûre : réduction des traitements phytosanitaires, développement d’une agriculture à « haute valeur environnementale » et « bio », démarches de progrès et engagements nutritionnels dans les industries agro-alimentaires ».
Le CESER préconise en outre « le renforcement de la promotion de la pratique d’activités physiques, dont le développement des actions sport-santé, et une action sur les facteurs d’environnement : aménagement des locaux de restauration collective, développement de jardins familiaux ou solidaires, infrastructures de déplacements ».
La publication du rapport a également donné lieu à différents forums-débats : Bien manger en Aquitaine : un rôle précurseur pour la restauration publique, en partenariat avec l’association des directeurs de restauration collective (AGORES) et celle des cuisiniers de collectivités (ACCOT), un débat à l’Institut Consulaire de Formation des Apprentis, dans l’objectif de convaincre ces jeunes, futurs restaurateurs, de la nécessité de cuisiner bon et sain.
