De bois et de verre, de lumière et de performances énergétiques, le lycée Vaclav Havel de Bègles, est d’abord un incroyable bâtiment, surgi au milieu de la nature, ou presque. Dès l’extérieur, l’écologie urbaine et le parti pris de la haute qualité environnementale sautent aux yeux. Mais ce n’est qu’un prélude à la qualité de cet établissement unique, axé sur le bien être de ses 1325 élèves. Visite guidée avec son proviseur, un enseignant de Sciences de la Vie et de la Terre et un lycéen plutôt conquis…
« C’est le premier lycée à énergie positive, c’est-à-dire que le bâtiment produit plus d’énergie qu’il n’en consomme » s’enthousiasme Marc Chauvet, le proviseur. Et s’il l’on détaille les mille et une astuces et dispositifs de maîtrise de l’énergie mis en place, l’ensemble est en effet une performance ! L’établissement n’utilise aucune énergie fossile : place aux panneaux photovoltaïques et aux capteurs thermiques, avec isolation renforcée, étanchéité à l’air, rafraîchissement passif, toiture végétalisée, chaufferie bois. Le lycée a également été orienté Nord-Sud afin de profiter au maximum de la lumière naturelle. Des stores «brise-soleil» commandés automatiquement grâce à une GTC (gestion technique centralisée) gèrent l’éclairage. Les besoins en eau chaude sont assurés par l’énergie solaire pour les sanitaires et les toilettes sont reliées aux eaux de pluie, récupérées.
Mais surtout, le lycée a été pensé pour assurer le bien-être de chacun : confort acoustique, avec de larges couloirs de 2,40 m et des drapés en béton courant le long des murs pour atténuer le bruit et un restaurant scolaire équipé de murs antibruit. Le confort thermique est également assuré avec une température égale tout au long de la journée et la qualité de l’air intérieur a été pensée non seulement avec une ventilation double flux mais avec la qualité des matériaux : peintures à faibles émissions de COV, sans solvant, labellisées Ecolabel, sol en véritable linoléum à base d’huile de lin.
Le recyclage est pratiqué dans tout le lycée, de l’administration aux classes ; dans chaque salle du lycée est placardé une affiche expliquant de quelle manière trier les déchets. « Ce sont des actions qui participent au respect entre soi, au respect du matériel aussi. Depuis 3 ans que j’enseigne ici, c’est vraiment ce qui se dégage, on sent une harmonie entre les élèves, l’équipe pédagogique, et la direction » explique l’enseignant en SVT. Mais l’établissement est aussi plébiscité par ses élèves : Julien, en Première S, avoue « aimer venir plus tôt, il y a moins d’éléments perturbateurs que chez moi ! En été, on peut travailler dehors, dans le parc, à côté de la forêt. Je pense que l’esthétique du lycée a une influence sur le travail ; c’est lumineux, calme, on s’y sent bien ».
Une attention toute particulière a été apportée à la préservation du milieu naturel existant notamment les arbres alentours mais aussi au cheminement naturel des eaux de ruissellements (noues drainantes). Et pour preuve, renchérit Marc Chauvet : « un indicateur important de bien-être, c’est l’état de dégradation ; et pour l’instant, aucun dégât n’a été constaté ! »
