Depuis 2010 déjà, le GBNA (Groupe Bordeaux Nord Aquitaine) a décidé de travailler avec HSEN avec la perspective de s’orienter vers un nettoyage sain, moins polluant pour l’environnement et pour l’air intérieur. Et ce n’est que le début d’une démarche santé-environnement plus globale où le GBNA se positionne comme un acteur fort. Explications de son directeur général, Yves Noël.
« Dans les hôpitaux, les locaux sont entretenus de manière intensive. On s’est rendu compte, avec l’association Habitat Santé Environnement, qu’à l’intérieur de nos espaces, il y avait des produits potentiellement toxiques, des substances reconnues comme cancérigènes qu’il fallait écarter afin d’éviter de les respirer à longueur de journée. Nous n’avions pas le choix, pour notre personnel et pour les patients. Dans les milieux hospitaliers, le préventif n’est pas une priorité, il fallait réagir » constate Yves Noël, directeur général du Groupe polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine.
L’enjeu est clair : il s’agissait de réduire l’exposition chronique du personnel et des patients aux molécules chimiques indésirables en diminuant les risques au travail. « Un de nos principaux objectifs était d’améliorer la qualité de l’air intérieur et les conditions de travail dans le cadre de notre plan de pénibilité, en faisant baisser le taux d’absentéisme. Résultat : ce projet collectif est une réussite car très apprécié par l’ensemble des équipes, les produits sont moins irritants » souligne-t-on à la société LOGHOS, entreprise de logistique hospitalière créée en 2008 et intégrée au GBNA, en charge de l’hygiène et du bio-nettoyage des blocs opératoires.
Le travail s’est déroulé en différentes étapes : « Nous avons établi un diagnostic, analysé les fiches de sécurité, identifié et éliminé tous les produits indésirables, introduit de nouvelles méthodes, formé les agents et travaillé avec les responsables des achats sur le changement de tous les produits. Nous avançons.» précisent Isabelle Farbos, docteur en génétique et biologie moléculaire, et Ragnar Weissmann, docteur en microbiologie spécialisé en écotoxicologie de l’association HSEN. Avec eux, molécules indésirables, cancérigènes, pratiques à risques, tout est passé au crible. Le duo met en place un protocole, en expliquant au personnel pourquoi et comment s’orienter vers un nettoyage plus sain et plus respectueux de la santé. « Nous proposons des formations participatives pour que les agents d’entretiens adhèrent, comprennent l’importance de leur rôle et voient les avantages de modifier leurs comportements. On fédère. C’est un travail laborieux, qui demande du temps, une prise de conscience, il faut accepter le changement de méthodes. »
Le groupe les a également sollicité pour les questions liées à la qualité de l’air intérieur, l’alimentation, la rénovation du bâti : ce n’est que le début. «Nous avons apposé un logo Santé-environnement sur tous nos supports, catalyseur du changement. Ce n’est pas une démarche commerciale, du greenwashing, souligne Yves Nol, mais bel bien une façon d’être ».
