L’éco-organisme DASTRI, en charge des déchets d’activité de soins à risque infectieux produits par les patients en auto-traitement (DASRI), a été agréé par un décret fin 2012. Leur mission est d’organiser le réseau de collecte gratuite sur tout le territoire français pour répondre aux enjeux de santé publique. Le point avec Clément Izard, responsable du secteur Sud.
Quels sont les patients et les déchets concernés ?
On ne gère pas les professionnels de santé, il s’agit uniquement de patients en auto-traitement, c’est-à-dire de personnes qui se soignent hors structure de soins et sans l’intervention d’un professionnel de santé. Dix huit pathologies ont été définies, diabétiques, hémophiles, maladie de parkinson, également des patients en suite de soin après un accident… Mais les diabétiques représentent de loin la catégorie la plus importante. L’activité de soins effectuée par ces patients, 1,4 million en France, génère des déchets que l’on appelle piquants, coupants, tranchants (PCT), type seringue, cathéter… estimés à 360 tonnes par an. Ce sont ceux là qui doivent être soustraits du circuit des déchets ménagers, triés par les patients et stockés dans des boîtes à aiguilles.
De quelle manière s’organise la collecte ?
Nous mettons en place un dispositif national de proximité, via les pharmacies. Ce sont les 22 800 officines qui doivent distribuer gratuitement à leurs patients les boites à aiguilles, dont il existe 2 formats de 1 et 2 litres. C’est le patient qui rapporte ensuite ses déchets aux points de collecte qui sont des pharmacies dans la plupart des cas, mais aussi des déchetteries. Notre outil de géolocalisation, disponible sur le site www.dastri.fr, permet à tous les patients de trouver leur point de collecte le plus proche de chez eux. L’idée est de mailler l’ensemble du territoire à raison d’un point de collecte pour 50 000 habitants et tous les 15 kilomètres. Les opérateurs DASTRI collectent ensuite les contenants et les apportent sur le site de traitement où ils sont éliminés.
Comment est-elle financée ?
Cette filière est entièrement financée par les producteurs, c’est à dire les fabricants et distributeurs de dispositifs médicaux (DM) ainsi que les entreprises du médicament dont les produits sont injectés par ces dispositifs médicaux. Ce sont 39 adhérents au total en 2013 qui ont contribué de manière proportionnelle à la mise en marché de ses produits. DASTRI est un exemple quasi-unique d’éco- organisme qui ne répercute pas le coût de la filière sur les citoyens/consommateurs, en l’occurrence les patients en auto-traitement.
Lien direct vers la géolocalisation des Points de Collecte : http://nous-collectons.dastri.fr/
