Nombreuses sont les communes et intercommunalités qui ont décidé de mener des actions pour limiter les expositions aux perturbateurs endocriniens. Entre décembre 2023 et mars 2024, le Réseau français Villes-Santé a lancé auprès de ses membres une enquête et un recueil d’actions. Les résultats sont désormais disponibles en téléchargement.
L’enquête portait sur l’organisation et les leviers des Villes-Santé pour lutter contre l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Parmi les répondants du réseau, quatre villes et une intercommunalité ont répondu en Nouvelle-Aquitaine : La Rochelle, Limoges, Poitiers, Bordeaux et Bordeaux Métropole
La publication de 90 pages met en avant la diversité des initiatives déployées et des modalités d’actions diverses qui peuvent passer par la commande publique, mais aussi par la formation et la mobilisation des agents, et qui bien souvent s’accompagnent de sensibilisation du plus grand nombre.
Le document aborde dans un préambule les questions liées à l’inscription et au financement de la thématique Santé Environnement dans les documents-cadre des villes et intercommunalités. Cette démarche nécessite une implication de nombreux services des collectivités (santé, éducation, petite enfance, voirie, espaces verts, bâtiments, etc.) et pose la question de la complexité de la gouvernance et de la lisibilité des actions au sein de chaque collectivité.
Mais l’essentiel du document détaille la diversité des actions de lutte contre les PE et contre le risque chimique. En ce qui concerne la région Nouvelle-Aquitaine, différentes initiatives sont présentées : la qualité de l’eau et perturbateurs endocriniens auprès du grand public, dans le cadre du projet REGARD pour la métropole bordelaise, le déploiement d’ateliers Nesting et d’un parcours santé environnement « Nos produits à la loupe », au bénéfice des écoles primaires de l’Agglo à La Rochelle, l’intégration des critères Santé-Environnement dans les achats publics à Poitiers, ou encore, à Limoges, l’opération de remplacement de la vaisselle en matériaux inertes (porcelaine, inox, verre) pour la cuisine et le service, ou bien encore l’introduction d’aliments bio grâce au maraichage municipal.
D’autres initiatives inspirantes sont répertoriées, comme à Lyon une consultation exploratoire sur la recherche de PFAS ; à Nice, une labellisation des cosmétiques dans les crèches municipales ; une cuisine centrale « zéro plastique » à Angers ; ou bien le dispositif Ordonnance Verte pour les femmes enceintes mis en place à Strasbourg, dispositif qui a fait des émules dans notre région.
Les actions sont présentées sous l’angle de questions pratiques : quels facteurs ont favorisé l’action ? Quels facteurs l’ont mises en difficulté ? Quels sont les principaux enseignements de la mise en œuvre de cette action ? L’action a-t-elle contribué à réduire les inégalités sociales et territoriales de santé ?
La synthèse de cette enquête est disponible ici
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