A quoi bon veiller à l’équilibre de son assiette et privilégier des aliments de saison et bios si tout est cuit dans des ustensiles de cuisine qui diffusent des particules toxiques ? Cuisiner sans danger n’est plus si simple. Le choix des ustensiles utilisés est devenu un enjeu majeur. C’est ce que décrypte l’association Régalade, en Charente, lors de ses ateliers « cuisine saine : comment s’équiper au mieux ».
Qui sont ces faux amis qui peuplent nos placards ? Quels sont les matériaux à éviter en cuisine ? Par quoi les remplacer ? Le sujet mérite un peu d’attention lorsqu’on sait que des particules toxiques peuvent se détacher à la cuisson et se retrouver dans les aliments.
L’association Régalade accompagne des projets pédagogiques autour de l’alimentation depuis 4 ans. Elle propose aujourd’hui un atelier de sensibilisation de deux heures pour faire le point sur des matériaux et revêtements ainsi que les modes de cuisson. Charlotte Gervais Précigou, agent de développement de l’association Régalade explique : « l’idée a émergé au sein de l’Eveilleur, le réseau santé environnement petite enfance de Charente. Cet atelier a été conçu avec l’association Charente Nature et nous l’avons proposé au départ pour un public de jeunes ou futurs parents. »
Depuis, l’association Régalade l’anime seul et en deux temps. Une première partie est consacrée au repérage des matériaux (Téflon, plastiques, silicone, aluminium…) et aux choix des ustensiles à privilégier et une deuxième partie à la réalisation de Bee Wraps : une alternative concrète au film plastique et à l’aluminium pour conserver ou transporter des denrées. « Un Bee Wrap, c’est tout simplement un morceau de tissu enduit de cire d’abeille qui sert de film alimentaire. Il a un côté pratique et un avantage économique. Et puis le fabriquer en groupe favorise l’émergence d’un dialogue entre les participants. »
En ce qui concerne les principaux messages, Charlotte Gervais Precigou précise : « nous avons privilégié deux axes essentiels dans cette chasse aux toxiques : les revêtements en téflon et le plastique. Et surtout, nous insistons sur le fait d’y aller progressivement. On peut commencer par remplacer sa poêle en téflon rayée par de l’inox ou de la fonte, puis investir dans des bocaux en verre par exemple pour éviter le plastique, surtout si on le réchauffe. Remplacer ses ustensiles est la partie la plus facile. En revanche, changer ses habitudes nécessitera sans doute plus de temps ! C’est une transition douce, qu’il faut apprivoiser pour que cela fonctionne. »
L’atelier accueille 8 à 20 personnes. « Cette année, nous avons sensibilisé une cinquantaine d’agents de Grand Cognac et nous l’avons animé pour des lycéens. Les retours sont toujours positifs mais il est vrai que parmi toutes nos propositions, nous sommes le plus souvent sollicité pour intervenir sur la thématique du gaspillage alimentaire, pour promouvoir les bonnes pratiques anti-gaspi. Alors que de nombreuses « fausses idées » circulent sur les ustensiles de cuisine. »
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