« Sciences Ouvertes », la chaine de vulgarisation scientifique de l’UPPA (Université de Pau et des Pays de l’Adour) donne la parole à des chercheurs sur des enjeux sociétaux majeurs. Un des podcasts est consacré aux nano plastiques. Où les trouve t-on, comment les qualifier, quels sont leurs impacts sur la santé ? Stéphanie Reynaud, chercheuse à l’IPREM et au CNRS, détaille les méthodes d’analyse de ces nano plastiques et fait le point sur l’état des connaissances, en compagnie d’Antoine Bruges, expert en pollution plastique chez Surfrider Fondation.
Révolution sociétale des années 50, longtemps considéré comme un merveilleux progrès technique, le plastique, rejeté en masse dans l’environnement, constitue aujourd’hui l’une des plus grandes sources de pollution à l’échelle planétaire. Dans l’océan, en se dégradant, il donne naissance à des nano plastiques, des objets de taille 1000 fois plus petite que l’épaisseur d’un cheveu. Ceux-ci sont au cœur des recherches de l’IPREM .
Dans ce podcast d’une dizaine de minutes, Stéphanie Reynaud fait part de ses travaux, qui s’insèrent dans la mission interdisciplinaire de recherche de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour : » Adapter les écosystèmes littoraux forêts et montagnes pour les rendre plus résilients ». La chercheuse souligne notamment l’un des problèmes que posent les nano-plastiques : « Ils errent dans les océans et ont la capacité de transporter et de concentrer d’autres contaminants comme le plomb, les pesticides ou encore les perturbateurs endocriniens » .
« A ce jour, les informations relatives à leur présence et leur comportement dans l’environnement reste peu documenté » précise Antoine Bruges. « L’IPREM a développé un modèle pour les caractériser, les comptabiliser et les analyser, ce qui a permis à Surfrider Fondation de lancer un projet de sciences participatives. Nous proposons un kit d’échantillonage et un tutoriel pour effectuer ces échantillonnages ».
Aujourd’hui l’IPREM cherche à connaître l’impact sur la santé humaine de l’ingestion de micro et nanoplastiques. Comme l’explique Stéphanie Reynaud : « Nous avons pour projet de comprendre ce qui se passe dans le tube digestif, dans les centrales d’épuration, comment ils se dégradent sous l’action des UV, dans l’eau. Les chercheurs cherchent à quantifier notre exposition aux plastiques. Est ce que le risque existe et quels dangers lorsque nous ingérons ? Ce travail permettra de faire évoluer les règlementations et de faire évoluer nos pratiques ».
9 épisodes sont disponibles sur « Sciences ouvertes », toujours élaborés par des chercheurs. La formule, animée par une journaliste, a pour ambition de rendre accessible au plus grand nombre des problématiques scientifiques variées comme l’adaptation des saumons au changement climatique, ou encore « le biomimétisme : s’inspirer du vivant ». Le format court est idéal pour les auditeurs qui souhaitent s’informer sans être noyés par des notions complexes.
Pari réussi !
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Pour en savoir plus sur la mission Adapter les écosystèmes littoraux, forêts et montagnes pour les rendre plus résilients