La faculté de médecine-pharmacie de Poitiers et la chaire Sport santé ont lancé cette initiative sur le campus de Poitiers il y a 6 ans, suite à une étude de La Vie La Santé et du CHU. Financé dans le cadre du PRSE, l’événement a ensuite été dupliqué à Limoges puis à Bordeaux. L’idée de fond ? Avoir des étudiants en bonne santé pour en faire à long terme de meilleurs soignants.
Au total, ce sont plus de 500 étudiants (pharmaciens, médecins, sage-femme et odontologue), répartis sur les trois universités, qui ont bénéficié de ce séminaire. Si les étudiants peuvent y trouver des activités sportives, de la relaxation, des ateliers autour de la nutrition, ou encore des conférences-débat sur les violences sexuelles et sexistes, la santé-environnement, portée par l’équipe de Coop’Alpha depuis 2019, y a toujours sa place, chaque année sous un format différent.
A Bordeaux, lors de la deuxième édition, l’outil pédagogique « La fresque du Climat » a été réadaptée pour mobiliser la créativité des étudiants de pharmacie autour d’enjeux liés à leurs futures pratiques. A cette occasion, une quinzaine de propositions ont émergé, comme le déconditionnement des médicaments ou le rapprochement d’avec les producteurs de ces médicaments. A Poitiers, le spectacle « Climax », de la compagnie Zygomatic, a éveillé les consciences de 320 étudiants (sages –femmes, pharmaciens, médecins) sur le sujet de l’urgence climatique.
A Limoges, cette année, une centaine d’étudiants (pharmaciens, médecins et sages-femmes) a pu expérimenter le théâtre forum, grâce à la présence de la Compagnie « Souffler sur les braises ». Le principe est simple : aborder sous forme de saynètes une problématique et la faire rejouer aux étudiants qui suggèrent d’autres propositions ou des solutions pour amener du débat ou désamorcer un conflit.
Les deux thèmes choisis étaient la qualité de l’air intérieur (réduire les COV) et les contenants alimentaires (réduire les PE). Pour Maxime Bonamie, consultant santé-environnement au sein de Cap SE / Coop’Alpha, les retours sont très positifs : « On note de plus en plus de participation, de réactivité. Globalement nous avons constaté une évolution depuis 2019. Les nouvelles générations sont sensibilisées depuis le collège, plus soucieuses de leur environnement et plus activistes. Les étudiants nous parlent de perturbateurs endocriniens, d’exposome… Les consciences sont plus éveillées, ils tissent des liens de cause à effet de plus en plus pertinents. C’est intéressant. On va plus loin dans la sensibilisation. »
Tout au long du séminaire des ateliers santé-environnement avec fabrication de produits (cette année un baume à lèvres et un gommage pour les mains) sont proposés à l’ensemble des étudiants. Ces ateliers sont animés par des étudiants de 5ème année formés – en amont – par Coop Alpha, dans le cadre du Service Sanitaire des étudiants en santé. Là aussi, les lignes bougent : « C’est une génération qui est passé par Happy’ Doc et qui aujourd’hui anime les ateliers. Il y a une cohésion générationnelle. C’est plaisant de voir que les 5èmes années se sont pleinement approprié le sujet. Ils prennent leur rôle à cœur, ont compris l’importance de cette prévention. Les ateliers sont aujourd’hui beaucoup plus vivants. Ça infuse, ils sont mieux informés.»
Informations sur le site de l’Université de Poitiers